Comme si, par ses excès, elle désirait finalement déconsidérer le mouvement de contestation de la réforme des retraites ( ce ne serait d'ailleurs pas la première fois de son histoire qu'elle pratiquerait la provocation ), la CGT vient d'annoncer deux initiatives absolument scandaleuses.
Scandaleuses et inquiétantes.
Ce syndicat annonce en effet que ses membres employés d'EDF procèderont à des coupures ciblées de courant électrique.
Jusque là, rien d'inacceptable ni de très nouveau.
Mais là où les choses se gâtent c'est dans le choix des cibles.
Figurez-vous qu'il ne s'agit rien moins que de punir en les privant de courant certaines entreprises choisies en fonction de leurs engagements et, pire encore, les députés ou les sénateurs qui auraient voté le projet du Gouvernement.
La CGT s'arrogerait ainsi le "droit" exorbitant de priver de lumière et de chauffage des familles sous le seul prétexte qu'elles ont le tort d'être celles d'élus qui lui déplaisent.
Elle s'autoriserait, chose encore plus insupportable pour un républicain attaché, par nature, à la séparation des sphères publique et privée, ( qui s'appelle la laïcité), à faire usage de la force en punissant un élu dans sa vie personnelle et familiale.
D'autre part, en annonçant à l'avance ses projets, elle tente d'intimider par la menace les élus de la Nation.
On atteint là aux limites du tolérable et on ouvre la porte à toutes les dérives totalitaires.
De quel nom, en effet, pouvons-nous appeler ce chantage sur la vie privée des parlementaires considérés et combattus non plus en tant que politiques, mais en tant qu'individus ?
De quel nom ?
Terrorisme !