Sur les grandes radios commerciales passe en boucle depuis quelques jours ce message que vous avez dû entendre :
« Toute la presse parle du nouveau roman de Romain SARDOU, America. »
On a ainsi, à dates fixes,"le nouveau" Guillaume MUSSO, Pablo COEHLO, Christian JACQ, Marc LEVY, etc.
Toute une littérature de supermarché lancée comme une marque de voiture, de détergent ou de purée en flocons, qui peu à peu déforme et pervertit le goût de nos contemporains et, ce qui est plus grave encore s'il est possible, étouffe les vrais écrivains qui ne parviennent plus à faire entendre leur petite musique.
Un peu comme le parfum des violettes serait écrasé par celui de Canard WC.
Commentaires
Cher Marc 01,
Même si on doit le regretter, il est bien vrai, comme vous le dites, que certains ont de gros moyens, d'autres bien plus modestes.
Mais comparaison n'est pas raison.
Vous ne pouvez pas transposer dans le domaine de l'art et du beau ce qui concerne celui de l'économie et de la vie sociale.
La sous-littérature n'est pas le modeste fruit du grand arbre de la littérature.
C'est un parasite qui, si on le laisse croître ( et pire, si on lui donne de l'engrais ), finira par étouffer l'arbre.
Par exemple, dites moi donc ce qu'il reste en France de poètes depuis que la chanson fait office de poésie ?
Rappelez- vous qu'il y a un siècle le petit peuple connaissait du Hugo, du Lamartine ou du Vigny par coeur !
Je ne suis pas tout a fait d'accord avec vous...
Je pense que cette " littérature de supermarché" ne pervertit et ne déforme pas le gout de nos contemporains mais au contraire elle le diversifie.
tout comme il existe plusieurs marques de voiture : des marques qui touchent une clientèle plutôt aisée ou une autre qui touche une clientèle plutôt modeste... il existe différents sorte d'écrivains, ces auteurs n'ont pas la prétention d'être de la vraie littérature ni de vrais écrivains.
Je vois plutôt la littérature comme un arbre avec à la souche et dans les racines ce que vous appelez les vrais écrivains et au bout des branches et des bourgeons ces auteurs de "supermarchés".