Do what I tell you to do but don't do what I do. Faites ce que je dis...
Vous vous souvenez de l'origine de l'affaire Woerth : un ministre qui appelle à la rigueur fiscale dont l'épouse conseille Madame Bettencourt pour l'aider à payer le moins d'impôts possible. Conflit d'intérêt, on appelle ça.
Voici que nous apprenons que l'épouse d'Eric Cantona, qui vient de s'illustrer par son appel tragico-comique à vider les comptes pour punir les banques par où elles pèchent, a, du 4 au 25 avril 2010, tourné dans une série de spots télévisés pour LCL.
En d'autres termes : tandisque l'épouse s'efforce de remplir les caisses de cette banque, le mari s'évertue, lui, à les vider.Mais au fait, LCL, cela ne vous dit peut-être pas grand chose.
Mais si ... c'est le doux sigle du Crédit Lyonnais, vous savez, cette banque dont nous payons tous, depuis des années, les errements frauduleux et qui, pour redorer son image après avoir masqué son identité, fait appel à des acteurs et des célébrités pour chanter ses louanges...
Rachida Brakni, c'est le nom de cette dame, vantait il y a 8 mois les mérites de la vertueuse institution censée s'engager pour développer les prêts immobiliers.
Un peu auparavant, cette actrice de talent avait tourné une publicité pour L'Oreal, la firme de Liliane Bettencourt dont, après Patricia Mc Dowell et Penelope Cruz, elle est devenue l'égérie... "Elle le vaut bien", non ?
Vous allez me dire, peut-être, "elle c'est elle, lui c'est lui ".
Certains y verrons même le signe encourageant de la réelle émancipation des femmes et de l'égalité triomphante, puisque les voilà aussi inconséquentes que les hommes. Fini le temps honteux où " la femme de César " ne devait pas être soupçonnée. (*)
J'attends d'apprendre que la compagne d'Olivier Besancenot ou le compagnon d'Arlette Laguiller ( retraitée de LCL...et de LO) sont des requins du CAC 40 !
" Tout est possible, tout est réalisable ".
(*) Le 12 décembre : Touché ! En réponse à Madame Roseline Bachelot, qui développait hier des arguments de même nature que les miens, Rachida Brakni n'a pas manqué de répondre, comme prévu : lui c'est lui, moi c'est moi et de lui jeter au visage son peu de respect pour l'émancipation féminine...