Une fois n'est pas coutume, je salue la dignité et l'honnêteté dont a fait preuve hier le Parti Socialiste.
Eva Joly, Cécile Duflot, Daniel Cohn-Bendit, Noël Mamère, Nicolas Hulot, tous les écologistes anti-nucléaires, verts ou pas, étaient montés au créneau depuis dimanche, pour affoler les populations en agitant la menace d'une catastrophe nucléaire en France.
J'ai dit et je répète tout le dégoût que provoque en moi cette attitude.
Elle est insultante, d'abord, à l'égard du peuple japonais qui, quoi qu'on dise pour essayer de minimiser son courage, est parfaitement au courant, par internet, du drame qui est en train de se jouer dans la centrale nucléaire.
Elle est préjudiciable ensuite au peuple français qui donne ainsi l'impression au monde de ne se préoccuper que de lui, et de pleurnicher sur de futurs et hypothétiques malheurs, au moment où tout un peuple est plongé dans la tragédie la plus sombre qu'on puisse redouter.
Elle est enfin une injure au bon sens et à l'intelligence.
Dans ce pitoyable concert de jérémiades égocentriques, Martine Aubry, Première Secrétaire du PS, et Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale, ont donné hier une leçon de responsabilité et de dignité qu'il convient de saluer.
Quelles que soient les réticences de nombreux socialistes, et c'est leur droit, à l'égard de la politique énergétique de la France, ils ont condamné l'exploitation politicienne du drame japonais en faisant bloc avec les propositions du Premier Ministre de soumettre chacune de nos 19 centrales à un examen approfondi dans les mois qui viennent.
Les membres de "sortir du nucléaire" et autres Cassandres fanatisées en ont pris pour leur grade, et la très maigre assistance à leur "grand rassemblement" de la Bastille ( 60 personnes) en a été la sanction immédiate.
Cela redonne confiance en notre pays.
Commentaires
Merci de votre passage chez moi concernant le drame nucléaire au Japon. Vous avez raison quand vous dites que les barrages hydro-électriques peuvent se rompre, je me souviens de l’hiver 1959 quand la voûte du barrage de Malpasset situé en amont de la ville de Fréjus s’est rompue soudainement, à l’époque j’avais 13 ans et cette catastrophe est restée gravée dans ma mémoire.
En quelques secondes, près de 50 millions de mètres cubes d'eau ont déferlé dans la vallée en une vague gigantesque a emporté tout sur son passage, ravageant la campagne et certains quartiers de Fréjus, il y a eu 423 morts.
Il est bien évidemment, que le risque zéro n’existe pas mais pourquoi avoir construit des centrales nucléaires au Japon qui est une zone à haut risque sismique ? Là est le problème, et non dans la remise en cause du nucléaire.
En ce moment les débats vont bon train, concernant le drame que vit actuellement le Japon et j'ai effectivement vu hier soir au journal télévisé, les interventions des politiques et notamment celle de Jean Marc Ayrault que je connais bien puisqu'il est le maire de ma ville.
Actuellement, je n'ai qu'un souhait c'est que les 2 réacteurs qui posent problème ne rentrent pas en fusion et soient refroidis pour que les japonais, déjà bien éprouvés, sortent enfin de ce cauchemar.