VEF Blog

Titre du blog : Le journal de Frank THOMAS
Auteur : Frank-Marie-THOMAS
Date de création : 20-09-2009
 
posté le 19-03-2011 à 10:13:41

Les gros mots de DSK

Dominique Strauss-Kahn sur le plateau de France 2, le 20 février 2011.

 

 

 

« La réalité, c’est que ces gens-là, ils sont dans la merde. Et y sont gravement. Ils ont beaucoup bricolé, ils savent très bien qu’ils ne paient pas d’impôts, que c’est un sport national de ne pas payer d’impôts en Grèce, que ça truande un maximum. »

 

 

 

 

 

Ces propos du président du Fond Monétaire International, passés inaperçus en France, ont bouleversé les Grecs, et soulèvent chez eux une vague d'indignation.

 

 

 

 

C'était dans l'émission diffusée sur Canal+ dimanche dernier, 13 mars, et destinée à nous faire pénétrer dans l'intimité de ce haut personnage, probable candidat de la Gauche à la présidentielle de 2012.

 

DSK sur un terrain de foot-ball, avec maillot marqué "Yes we Kahn", DSK et son épouse dans leur cuisine américaine, elle touillant la salade, lui faisant griller d'appétissants filets de viande, DSK en majesté, etc. Mais aussi DSK prononçant  cette phrase, proprement indigne de la hauteur de ses fonctions.

 

 

Le peuple grec est notre ami, depuis toujours. Il est l'héritier de ceux qui ont fondé notre civilisation, et à ce double titre, nous lui devons respect et affection. Il chérit la France.

A l'évidence l'ultra-libéral Strauss-Kahn, nourri aux valeurs de la bourse, du marché et d'un atlantisme caricatural, ne comprend rien à ce vieux et noble pays.

 

Qu'un socialiste français puisse tenir de tels propos de bistrot, avec la responsabilité qui est la sienne et celle qu'il voudrait acquérir, est proprement inouï.

Il y a un mois, il avalisait de son autorité de président du FMI le rapport élogieux de celui-ci sur la politique économique de Kadhafi, lequel rapport faisait suite à ceux, tout aussi positifs sur la Tunisie de Ben Ali et sur l'Egypte de Moubarak...

 

 

...on ne saurait décidément avoir davantage de clairvoyance et de sens de l'opportunité.

 

L'an dernier après le lamentable incident de la foire de l'agriculture de Paris, on a crié haro sur le baudet à l'encontre de Nicolas Sarkozy qui s'était laissé aller à des injures indignes de sa fonction, et on a eu raison.

On tombe sur le dos de Claude Guéant qui, en termes plus que mesurés dit l'angoisse de certains français de ne "plus se sentir chez eux".

On pourrait au moins, par souci d'équité, relever la grossièreté de sentiment et de langage du respectable Monsieur Strauss-Kahn.