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Titre du blog : Le journal de Frank THOMAS
Auteur : Frank-Marie-THOMAS
Date de création : 20-09-2009
 
posté le 12-06-2011 à 14:15:51

Sacré Borloo !

Monsieur Borloo est radical. Il est même le président de ce parti plus que centenaire.

A priori il a tout pour me plaire - politiquement, rassurez-vous... (on n'est jamais trop prudent par les temps qui courent !)  -  ayant moi-même exercé quelques responsabilités au sein de ce cher vieux parti durant 20 ans.

 

 

 

Pourtant, je ne crois pas une seconde à son engagement , comme je ne crois pas en celui de  Bernard Tapie au PRG.

 

Borloo est intelligent, évidemment passionné par la chose publique et par l'intérêt commun. Sa pensée, parfois ondoyante et difficile à cerner, est inventive et ductile.

Mais sa candidature annoncée, sans l'être, tout en l'étant, à l'élection présidentielle de 2012, est un jeu de dupes qu'on s'apprête à nous présenter comme une opération vérité.

 

Au mieux, Jean-Louis Borloo peut espérer - à condition encore que François Bayrou ne soit pas lui-même candidat, condition qui, on me l'accordera, est rien moins que probable -, un score avoisinant les 15%. Ce serait la réédition du coup fumant de Jean Lecanuet en 1965, et un peu moins bien que le beau résultat de Bayrou en 2007.

 

S'il est une hypothèse qu'on ne doit pas écarter d'un revers de main, c'est celle, comme en 2002, d'une présence de la candidate du FN au second tour.

Dans ce cas de figure, J.L. Borloo, s'il a fait un score suffisant pour peser surle scrutin du second tour, se trouve devant le choix suivant : appeler au report de ses voix sur le candidat "républicain" restant en lice, N. Sarkozy, s'il est encore dans la course, ou le candidat de gauche, si l'équation se présente ainsi.

 

Son positionnement de président d'un parti désormais libéré de l'UMP, classé au centre,  et sa proximité avec les verts lui permettent en effet de jouer sur les deux tableaux.

Bien entendu un tel geste lui vaudrait la reconnaissance de l'intéressé, que celui-ci se nomme Sarkozy ou Hollande, reconnaissance qui prendrait la forme du fauteuil de Premier Ministre, puisqu'un ministère d'Etat ne pourrait être suffisant pour lui qui l'a déjà occupé dans le premier ministère Fillon.

 

La vérité, celle qui émane de l'observation attentive et impartiale des faits, la seule qui vaille en politique comme ailleurs, c'est que Jean-Louis Borloo vise Matignon, puis, pour 2017 ( c'est loin et proche à la fois ), la Présidence de la République, surtout si le Président sortant l'emportait l'an prochain,  puisque Nicolas Sarkozy ne pourra pas, s'il est réélu, postuler à un troisième mandat, et que les prétendants issus de l'UMP, que Borloo a eu l'habileté de quitter, se bousculeront pour lui succéder.

 

Il est donc à la croisée des chemins, celui de droite étant malgré tout, pour lui, le plus avantageux puisque si la Gauche l'emporte en 2012, elle pourra espérer, contrairement à la Droite, reconduire son champion  vers un second mandat en 2017.

 

Sacré Borloo !