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Raddad n'est pas Dreyfus !

Un livre à scandale de Jean-Marie Rouart, un film de Roschdy Zem soutenu par tous les médias, des interviews du sulfureux avocat Jacques Vergès, plus efficace devant les médias que dans les prétoires, voici " l'erreur judiciaire " constituée...

Pourtant la malheureuse Ghislaine Marchal, percée de 11 coups de couteau et achevée avec une bûche de la façon la plus sauvage, a bel et bien été tuée par son jardinier, Omar Raddad. La justice a tranché.

La Cour d'Assises des Alpes Maritimes a rendu un jugement équitable au vu des preuves accablantes dont la principale, bien sûr, est cette phrase écrite à deux reprises par la victime elle même, accoutumée à faire une faute sur le passé composé des verbes (du reste, qui donc se préoccuperait d'orthographe alors qu'il agonise dans d'atroces souffrances et un complet désespoir ?) :

 " OMAR M'A TUER ".

La presse bien pensante, avide de scoops bien vendeurs prête une oreille complaisante à ceux qui font profession et commerce  d'accuser la justice :

        •  Jean-Marie Rouart, médiocre écrivain, rééditant le coup du Pull-over Rouge de Gilles Perrault après l'affaire Ranucci, rédige une défense d'Omar Raddad fondée sur des approximations et sur la négation des preuves matérielles nombreuses et concordantes ( Omar : la construction d'un coupable, 1994 ).

       •    Jacques Vergès, décidément à son aise dans tous les coups foireux, argue de la relative clémence de la Cour d'Assises, pour semer le doute sur la culpabilité du condamné.

Et là-dessus le faux dur Jacques Chirac, cédant aux amicales pressions du roi Hassan II dont Raddad est le sujet, grâcie le condamné.

        •    Roschdy Zem, comme Michel Drach en 1979, y va de son film dont la vision unilatérale est un déni de vérité et de justice.

J'invite les habitués de ce blog à se désintoxiquer en lisant deux ouvrages qui leur remettront les idées en place et qui justifient la condamnation qui a frappé l'assassin de Ghislaine Marchal, seule véritable victime de cette affaire :

                               Celui de Dominique Inschauspé, paru aux PUF en 2010 qui traite de l'erreur judiciaire

                                Et celui de Guy Hugnet fortement argumenté et documenté, paru la même année aux éditions de l'Archipel.

On est bien loin des approximations sensationnelles de l'académicien (!) Jean-Marie Rouart. Mais...

Rouart n'est certes pas Zola.

Raddad n'est  pas Dreyfus.