J'ai souvent une pensée pour Georgette Pêchard et son mari.
Je songe avec émotion à leur perplexité
lorsqu'ils reçoivent dans leur boîte aux lettres
un "flyer" ainsi libellé :
LIVE BOX ZEN ET LET'S GO !
Et plus encore quand je pense que bientôt ils pourront lire :
Commentaires
Vos efforts, vos recherches m'honorent, mon cher Hervé, mais ils sont voués à l'échec.
Autant vaudrait chercher la biographie de Germaine Boutru, de Josiane Macheprot ou de la mythique Madame Dugenou, dont un certain homme politique au nom de fromage a subi les foudres alors qu'il croyait l'avoir inventée.
Georgette Pêchard, elle, contrairement à dieu, je l'ai rencontrée; mais comme dieu, elle est une et multiple à la fois.
Mieux que dieu, qui n'est que trois, elle est des millions.
Ignorant qui pouvait bien être cette Georgette Pêchard (peut-être la muse d’un poète antillais, m’étais-je dit) je me suis livré à une rapide recherche sur internet. Une Georgette Pechard (mais Péchard ou Pêchard ? — bien que, pechère, le pêcheur pauvre soit nécessairement un pauvre pécheur), veuve d’un Aubin Mercier, apparaît sur les registres de la paroisse de Mézière-au-Perche vers 1580 pour une donation faite à la fabrique (le conseil qui gère le temporel d’une église ; ceci précisé pour les lecteurs qui ne s’intéressent qu’au spirituel).
A la suite de sa bonne action, voici la veuve Mercier toute surprise d’être ressuscitée ici, maintenant et virtuellement ; et plus encore de me voir m’exclamer à la lecture de cet article « nous sommes tous des Georgette Pêchard » ! Sic transit …