Auteur : Frank-Marie-THOMAS
Date de création : 20-09-2009
Les nuances de Monsieur Vance.
Le document rédigé par l'attorney général est une sorte de modèle de pensée nuancée.
C'est sans doute ce qui pousse certains à y voir de l'embarras, voire de l'hypocrisie.
Il est vrai que la dimension politique de ce document n'est pas à négliger puisque M. Vance devra se faire réélire dans quelques mois et qu'il ne pouvait donc pas prendre le risque d'un échec devant le grand jury.
Cependant les deux protagonistes de ce "drame" ne ressortent pas indemnes de ce texte.
N.Diallo a menti. On peut certes comprendre que le traumatisme d'un viol ait brouillé son esprit et qu'elle ait eu du mal à reconstituer clairement les évènements immédiatement postérieurs à la scène. On peut aussi admettre que la nécessité, pour elle, d'être acceptée sur le sol américain ait pu l'amener à inventer une partie de sa vie antérieure. Mais elle a menti et ses accusations contre DSK en ont été décrédibilisées.
D. Strauss-Kahn, lui, a, en quelques minutes, avant le repas de midi, "séduit" la femme de ménage de l'hôtel venue nettoyer sa chambre et eu avec elle un rapport apparemment violent et probablement "non consenti", euphémisme pour désigner un viol.
Certes, les poursuites sont abandonnées et les ennuis judiciaires de DSK au pénal sont terminés, du moins aux USA.
Mais, sans même tenir compte des suites au civil là-bas et au pénal ici, il a dores et déjà perdu - et c'est justice - le procès devant le tribunal de l'opinion.
Que ses amis sincères continuent de l'aider moralement et de l'entourer de leur affection est honorable et légitime.
Mais qu'ils viennent devant les caméras pour nous expliquer que tout est fini et que la France ne saurait se passer des lumières de DSK est à la fois grotesque et indécent.