Hervé Molla, lecteur fidèle et sagace, commentant mon précédent article, pointe du doigt une petite horreur - une de plus - qui n'a pas beaucoup été commentée et qui pourtant le mérite. Je l'en remercie et je me permets de développer son idée.
«Lorsque DSK, écrit-il, déclare "Elle [sa femme] n'aurait pas été comme cela à mes côtés, elle ne m'aurait pas soutenu comme cela si, dès la première seconde, elle n'avait pas su que j'étais innocent", le monsieur parle pour sa femme. Il la prend pour caution, pour alibi ; il la prend en otage et il l'instrumentalise.»
J'essayais, dans mon précédent billet, de montrer à quel point ce monsieur maîtrise les ficelles de la rhétorique; la remarque d'Hervé Molla conforte cette idée.
La phrase qu'il cite et qui semble en effet avoir échappé à la plupart des commentateurs, est un sophisme énorme et grossier :
" Ma femme n'aurait pas soutenu un violeur
or ma femme m'a soutenu
donc je suis innocent."
A partir d'un raisonnement aussi vicieux, il suffirait que la mère, le père, la sœur, le frère ou l'épouse du prévenu ne crût pas en sa culpabilité pour prouver que celui-ci est innocent...
Cet argument d'avocat retors est une insulte à l'intelligence des Français et, en passant, une grossièreté de plus à l'égard des femmes.
Strauss-Kahn a parlé de sa "légèreté " perdue.
En effet : il est devenu très lourd !
Commentaires
Cela dépend : les peaux d'orange, les roses fanées...mais effectivement, la viande avariée...
On ne peut pas demander à un déchet de sentir bon ...