Donc, malgré les Cassandre qui annonçaient de sombres tractations destinées à fausser le verdict des urnes, Monsieur Bel, sénateur de l'Ariège, a été élu hier dès le premier tour président du Sénat.
Depuis on n'entend que des éloges de cet homme hier encore inconnu au plan national et brusquement jeté dans la lumière médiatique.
Personne ne semble mettre en doute la qualité de M. Bel.
Je ne parle pas, bien entendu, de l'homme intime ni de sa valeur morale que rien ne permet de mettre en doute.
Mais pour m'en tenir à ce que je lui ai entendu dire jusqu'à présent, y compris son discours inaugural, j'ai comme l'impression qu'on est, au Sénat comme ailleurs, en grande période de médiocrisation.
Cette médiocrisation touche tous les échelons de la vie publique, de la commune à l'Etat, de mon village aux palais nationaux.
Certes, il existe encore des "ténors", éloquents, précis et cultivés, de grands républicains.
Mais on les trouve de plus en plus rarement aux postes de grande responsabilité ou de tout premier plan.
Espérons en l'occurrence, que la fonction perfectionnera l'homme