Ma première réaction, je l'avoue, a été de me moquer de cette utilisation politicienne de la statue du Commandeur qui n'est d'ailleurs pas l'apanage du seul Nicolas Sarkozy : j'ai souvent entendu des responsables de gauche invoquer son exemple tutélaire.
Il y a là détournement de célébrIté qui n'est pas sans rappeler l'utilisation d'images d'anciennes vedettes du cinéma pour chanter les louanges de l'huile d'olive X ou du parfum Y.
Je ne suis pas du tout de cet avis.
Car enfin qui, au bout du compte va sortir victorieux de cette élection pour rire ?
Ou bien l'ancien secrétaire général , ou bien l'actuelle secrétaire générale du parti socialiste.
Tout ça pour ça ! Quelle audace, vraiment ! Quelle inventivité ! Quel renouvellement !
Ces primaires auraient assurément représenté aux yeux de l'homme du discours de Bayeux le triomphe de ce qu'il exécrait le plus : le parti, sa sclérose, ses manigances tactiques et ses combinaisons d'arrière-salle.
En ce sens, et quelle que soit la cocasserie dans sa bouche de cette référence à De Gaulle, la petite phrase du Président de la République n'est pas absolument dénuée de sens.