Cicéron, Premier Ministre
Montaigne, Ministre des affaires sociales
Mendès-France, ministre de l'Economie et des Finances
Madame de Sévigné, Ministre des communications
Louis XVI, Ministre des affaires étrangères
Voltaire, Ministre de l'industrie, de l'artisanat et du commerce extérieur
Catherine de Médicis, Ministre de l'Intérieur
Rabelais, Ministre de la Culture
Camus, Ministre de l'Education Nationale
Sapphô, Ministre de la jeunesse et des sports
Fontenelle, Ministre de la recherche et de l'innovation
Pasteur, Ministre de la santé
La Fontaine, Ministre de l'environnement, de l'agriculture et de la mer
Epicure, Ministre de la recherche, de l'enseignement supérieur et des cultes.
Vauban, Ministre de la défense
Avec ce Gouvernement, plus besoin de Président.
Commentaires
Merci, merci pour ce très joli commentaire, mon cher Hervé. Et aussi pour votre proposition que j'accepte bien volontiers : vous pourrez me prêter ce livre l'an prochain, j'aurai un peu de temps libre.
Je tiens à Louis XVI aux affaires étrangères pour lui permettre de donner toute sa capacité dont les évènements, vous l'avez sans doute appris, ne lui ont pas permis de montrer l'étendue.
Il avait cependant bien commencé avec La Fayette et Rochambeau en Amérique, et en envoyant Lapérouse dans le Pacifique.
Talleyrand est d'Ancien Régime plus que le Roi, et sa vision du monde, comme celle de Bonaparte, est exclusivement européenne : il ne comprend pas grand chose à ce qui se passe au delà de ces petites frontières.
J'ai oublié la justice; Montesquieu ne me semble pas mal.
C’est, paraît-il, dans les vieux pots que l’on fait les meilleures soupes.
Bravo donc, cher Frank, pour cette antique batterie de cuisine ministérielle, et merci à vous qui n’allez pas à la soupe ni ne la servez, pas même à vos amis ni chez eux, de permettre à vos lecteurs d’y mettre leur grain de sel, quitte à la gâter et tomber sous le coup de la loi du trop salé, trop gras, trop sucré.
Ainsi, Louis XVI aux Affaires étrangères me semble moins approprié que La Fayette ou Talleyrand. Redoutez-vous avec ce dernier un incident avec le Saint-Siège ? Ils s’en accommoderaient l’un et l’autre, j’en suis sûr ! Si vous tenez tellement à Louis XVI, pourquoi pas à l’Artisanat, à la Recherche ou aux Affaires sociales ? Marie-Antoinette à un secrétariat d’Etat auprès de La Fayette, cela ne manquerait pas de sel ? D’accord, restons sérieux et n’y pensons plus !
Pour la parité et puisqu’il n’y aurait plus de président, Madame de Pompadour pourrait récupérer l’Elysée, les Arts et les Lettres, non ?
Mais personne à la Justice (j’ai beau chercher) dans le Ministère de rêve ! Peut-être auriez-vous pensé à Montesquieu ? Ou à Malesherbes qui s’est risqué à croire à l’indépendance de la justice ? Je n’ose proposer mon arrière-cousin, le robin François Dareau (avocat au Parlement , mort en 1786) qui en plein siècle des Lumières publiait, avec « Approbation et Privilège du Roi » comme il se doit, son « Traité des injures dans l’ordre judiciaire » (« Chez Prault, Imprimeur du Roi, Quay de Gêvres, au Paradis — cela ne s’invente pas ! — M.DDD.LXXV.) ouvrage d’un très-honnête homme, bien peu éclairé, ami de l’ordre social, sérieux, appliqué et exhaustif sur son sujet, bien incapable toutefois de sortir du cadre et n’y songeant pas un instant et qui, à quelques siècles de distance, loin de nous être odieux comme nous pourrions nous y attendre, nous ravit presque à chaque page (à commencer par la page de titre) par un comique totalement involontaire. Comment pouvait-on être ainsi, non pas « persan », mais « de robe » une vingtaine d’années avant la Révolution ? Il a dû se passer quelque chose entre-temps !
Si vous ne connaissez déjà l’ouvrage et si cela vous amuse, je vous le prêterai bien volontiers.
Après ces suggestions, certains vont s’imaginer que je cours (pour moi-même) après un maroquin de sous-secrétaire d’État à quelque chose dans le Cabinet de rêve. Je n’aurais aucune chance ! Non pas tant parce que les compétences y foisonnent mais parce que les courtisans y seraient tout aussi nombreux que d’habitude ; alors que d’où je suis, je vois passer les gens, comme les vaches voient passer les trains … sur leurs rails.