L'accord Verts/PS qui fait décidément beaucoup parler de lui semble avoir été improvisé à la hâte et avec un manque de rigueur inquiétant.
Bavure sur le nucléaire, bavure sur le droit de veto de la France au conseil de sécurité de l'ONU et à présent bavure sur le droit de vote des étrangers aux élections municipales qui se limiterait, si on en croit le texte, à élire de simples conseillers non autorisés à devenir adjoints ou maires, ce qui, je le montrerai plus loin n'a strictement aucun sens.
Monsieur Hollande, pris de court et redoutant sans doute que toutes ces âneries ne polluent sa campagne de façon récurrente, croit se sortir d'embarras en expliquant que lui, candidat à la Présidence, n'est pas tenu par cet accord, pas plus que par le programme socialiste.
Voire.
Outre que cette façon nonchalante d'évacuer le problème n'est apprécié ni des militants socialistes ni des Verts, il faudra bien, s'il est élu, qu'il accepte que le Parlement mette en œuvre ce programme et cet accord de mandature.
Mais l'objet de ce billet n'est pas là.
Je veux souligner les approximations et les contre-vérités que j'entends depuis ce matin sur ce sujet précis du droit de vote que la Gauche donnerait aux étrangers non européens .
On nous explique - et les journalistes souvent assez mal formés à ces questions ne rectifient pas le tir - que le vote des étrangers se limitera à désigner des conseillers municipaux et, donc, n'aura aucune répercussion sur les élections nationales puisque seuls les maires sont grands électeurs et, en tant que tels, votent aux sénatoriales.
Faux, archifaux.
Dans les communes de 2500 habitants et plus, le Conseil Municipal désigne des délégués qui votent pour désigner les sénateurs ( qui font ensuite la loi ). Dans les communes encore plus importantes, tous les conseillers sont grands électeurs.
De plus tous les conseillers, quelle que soit la taille de la commune, désignent le maire et les adjoints, qui peuvent être eux-mêmes grands électeurs, de telle sorte que des étrangers, non ressortissants de la Communauté Européenne, pourront, si ce projet inepte voit le jour, se mêler de la vie politique française du plus bas au plus haut niveau.
Ceci est inacceptable et incompatible avec les fondements mêmes de la citoyenneté.
C'est d'autant plus inacceptable que la réciprocité, bien entendu, n'est pas de mise dans les pays d'où sont issus ces étrangers.
Telle est la réalité que la malhonnêteté des uns et l'insondable ignorance des autres concourrent à déformer pour ne pas alerter l'opinion.
Commentaires
que( toues) ces âneries ?????