Il y a une semaine, auréolé de sa victoire à Paris, Jo-Wilfrid Tsonga, le tennisman drogué au Kinderbueno, est interviewé.
Son discours, prévisible comme celui de tous les sportifs, est assez simple : il souhaite pouvoir partir sur un titre de victoire à Londres dans quelques jours :
« Ce serait top. Je pourrai me reposer, être tranquille, et manger un petit carré de chocolat. »
A qui, sinon à lui, serait-il venu à l'esprit de mettre ce "petit carré de chocolat" dans les attributs indispensables du bonheur ?
Ce jeune homme a pourtant empoché 3,4 millions d'euros l'an passé, soit l'équivalent de 16 années de SMIC par mois, 192 ans de SMIC par an...
Ses revenus se répartissent entre les gains en tournois (1 million d'euros), les primes versées par les organisateurs pour s'assurer de sa présence dans leur tournoi (entre 80 et 100 000 dollars selon les compétitions) et ses contrats publicitaires (Adidas, Ferrero, Wilson...)
Je trouve qu'il y a dans ces quelques mots imposés par Ferrero dans une interview présentée comme spontanée , appris par cœur et débités de façon faussement ingénue toute la désespérante médiocrité morale de la télé-réalité, toute la fausseté de la télévision.
Tsonga s'est installé à Gingins, en suisse. L'appel des montagnes, sûrement.
Il est vrai qu'il est presque misérable à côté de ses confrères.
Yannick Noah, autre grand humaniste, empoche quant à lui 13,9 millions d'euros par an, 1.160.000€ par mois, 56.585€ par jour ou si vous préférez, en comptant à la façon parlante de Jean-Luc Mélenchon, 10.000 SMIC par an, 830 SMIC par mois... un SMIC toutes les 40 minutes.
Tony Parker, lui, se contente de 9,6 millions d'euros par an.
Sous contrat avec De Fursac, IWC, Canal + et Bouygues notamment, le basketteur vante régulièrement les mérites de produits hautement diététiques : Toupargel et Ferrero en ne se lassant pas de répéter cette phrase intéressante: «c'est super bon !»
Puisqu'on vous dit que les sportifs
sont des exemples pour la jeunesse !