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Trop tard dans le temps long : Monsieur de Villepin, tout fringant qu'il soit, semble sortir d'un livre d'images et l'on aurait envie, lorsqu'il apparait sur son destrier, que TF1 baissât le pont-levis pour le laisser entrer.

Trop tard dans le temps court, car il vient encombrer de sa haute stature une file d'attente déjà bien longue, et où il n'a pas sa place.
Dupont-Aignan, Boutin, Morin, Nihous, Lepage, sont devant lui et au milieu de tous ces nains, il est un peu dans la posture ridicule du gendarme de Saint-Tropez rapetissant devant son chef.

Le candidat sortant doit-il craindre cet éparpillement des voix ? 

Peut-être.
Mais il me semble pourtant que le syndrome du 21 avril se chargera, même chez les électeurs de droite, de balayer ces miettes.

Je crois en revanche plus sérieusement à la montée quasi inéluctable de François Bayrou qui, dans la cacophonie qui règne à gauche et le foisonnement des ego à droite, a sans doute un espace inespéré pour faire valoir sa lucidité, sa liberté et sa capacité.