Prise illégale d'intérêts, détournement de fonds publics, abus de confiance, Jacques Chirac vient d'être condamné à l'issue d'une longue, trop longue procédure.
C'est triste pour l'homme, bien sûr. Vieilli, diminué, cher au cœur des Français, le coup est rude et cruel pour lui.
Mais la République en sort grandie.
L'indépendance de la justice, si souvent mise à mal, mais si fondamentale pour l'équilibre des pouvoirs, a joué son rôle salvateur.
Dorénavant les hommes en charge, par le suffrage universel, des destinées d'une ville, d'une région ou de la nation savent qu'ils ne sont pas au dessus des lois dont ils devraient être les plus fidèles gardiens.
Reste, pour Chirac, la question du Conseil Constitutionnel dont, en tant qu'ancien Président de la République, il est membre de droit, comme Valéry Giscard d'Estaing.
La logique et la morale voudraient qu'il renonçât à son siège.
Commentaires
Je trouve choquant que l’on puisse s’apitoyer sur le sort d’un condamné, sauf s’il n’est pas coupable. En ce qui concerne Mr Chirac la Justice dit qu’il a fauté donc il doit payer. Si cela devait nous arriver, je ne voie pas qui viendrait pleurer sur notre sort.