Depuis ce matin il n'est bruit, sur toutes les radios et télévisions que du doux nom de« sale mec» dont Monsieur Hollande aurait gratifié le Président de la République devant des journalistes.
Si c'est vrai - et tout porte à le croire - même si ces mots sont extraits d'une prosopopée, puisqu'il parait que Monsieur Hollande aurait mis ces propos dans la bouche du Président citant ses adversaires, c'est absolument inqualifiable et tout à fait irrespectueux des usages républicains.
Le mou joue au dur, " le cave se rebiffe", c'est un fort mauvais scénario et qui va mal au genre de beauté de l'intéressé.
Ce matin même à la radio, on a pu l'entendre dire « je préfère être normal qu'anormal». Le "normal" étant lui même, selon sa propre définition, et l'"anormal" étant son principal adversaire.
Jusqu'où ira-t-il dans l'injure et l'agression verbale ?
Pourtant il me semble que ces dérapages regrettables sont anecdotiques au regard d'un passage de la lettre aux Français que, imitant François Mitterrand de façon assez poussive (*), Monsieur Hollande a écrite dans le Libération de lundi.
Voici ce passage :
« La République leur paraît méprisée dans ses valeurs comme dans le fonctionnement de ses institutions, le pacte social qui les unit est attaqué, le rayonnement de leur pays est atteint et ils voient avec colère la France abaissée, affaiblie, abîmée, "dégradée".»
Outre la référence voire le décalque ridicule des fameux propos du Général De Gaulle le jour de la libération de Paris :
«Paris ! Paris outragée ! Paris humiliée ! Paris martyrisée ! etc.»,
il y a dans les mots du candidat du Parti Socialiste une sorte de faute grave, voire de forfaiture à l'égard du pays qu'il prétend vouloir gouverner.
C'est insupportable et pour tout dire plutôt répugnant.
Vite ! Que chacun rentre en soi-même et se reprenne !
(*) Monsieur Hollande, d'ailleurs, a une tendance marquée pour le pastiche.
Cela ne concerne pas que son style écrit, mais aussi et surtout sa façon de prononcer ses phrases lors des meetings, avec des portées de voix rugissantes et des silences soudains, empruntés au défunt Président Mitterrand.
Et sa façon de se coucher parfois, appuyé sur l'avant bras au pupitre, et de balayer la salle une fois à gauche, une fois à droite, une fois au milieu avec de vastes gestes inexpressifs...
Tout un théâtre surjoué qui, au conservatoire ou au cours Florent, ferait recaler cet apprenti-acteur.
Commentaires
@jpledun
Votre formule est incomplète.
Du coup ( c'est le cas de le dire ) on ne comprend pas si vous ne lui auriez " envoyé" qu'un "pov'con" ou si vous auriez joint le geste à la parole...genre Bayrou.
" Ne m'touches pas, tu me salis!" est la citation exacte.
Moi, ce n’est un pov'con que je lui aurai envoyé au monsieur !
Oui et non.
Oui, objectivement.
Le Président de la République s'est laissé aller à un " alors casse-toi pauv'con !" du plus mauvais aloi, c'est un fait.
Mais pour être juste il faut d'abord être exact.
Je vous rappelle que le Président était en train de tendre la main à cet homme et que celui-ci refusa de la lui serrer (ce qui est son droit) en ajoutant " ne m'touches pas !", ce qui est tout à fait indéfendable.
Je ne prétends pas atténuer par ce rappel la faute de M. Sarkozy, mais tout de même...
Non, parce que Monsieur Hollande n'était pas en situation de stress, que sa petite imitation de Sarkozy disant " je suis un sale mec, mais ils voteront pour moi " n'est rien moins qu'anodine.
Cet homme élevé dans les beaux quartiers et les grandes écoles, habitué depuis 30 ans aux cercles feutrés de la politique et de la presse savait pertinemment ce qu'il faisait.
Les deux évènements ne sont donc pas à mettre sur un pied d'égalité.
c'était une prosopopée, rien qu' une prosopopée.
"le casse-toi ..." était bien plus grave, non ?
Tres bien vue !
écoeurant. A mon avis.
Salutaions