J'aurais du mal à dire pourquoi, mais depuis toujours Guy Bedos a produit sur moi une espèce de malaise.
J'ai ri à ses sketches anciens avec Sophie Daumier, souvent inventifs; mais depuis qu'il s'est livré au genre "revue de presse", je suis gêné par ce rire hémiplégique et partisan ( j'ai un peu la même impression avec Laurent Ruquier).
Il me semble que le rire doit absolument être libéré de toute contrainte et de toute barrière.
Je ne suis d'ailleurs jamais arrivé à croire à l'attachement de Guy Bedos aux valeurs humanistes de la Gauche, pas plus que je n'ai cru à sa prétendue haine de sa mère et de ses idées racistes de pied-noir bornée. Je dirais même que cette mise en avant de sa révolte filiale a beaucoup participé au malaise dont je parle plus haut.
Soucieux de faire rire son public affidé à tout prix, il vient d'injurier gratuitement deux ministres de la façon la plus bassement démagogique et vulgaire, qualifiant Laurent Wauquiez de "ministre de mes couilles" et Xavier Bertrand de "gros con".
Ces insultes sinistrement haineuses ne peuvent produire qu'un rire de basse qualité.
L'oncle de Guy, Jacques Bedos, était à radio Alger un ami de mon père. C'était un homme bon, spirituel et fin.
A considérer la dérive du neveu et l'absence de talent ainsi que la méchanceté systématique, lourde et commerciale du fils de celui-ci , il semble qu'il serait bon pour tout le monde que le "rideau" (c'est le titre du dernier spectacle de Guy Bedos) fût définitivement tiré sur cette saga.