Le chroniqueur Eric Zemmour est une nouvelle fois au centre d'une polémique.
Il ne faut pas être naïf : il aime la polémique de toutes ses fibres et n'est jamais plus à l'aise que quand il parvient à en susciter une. Mais, comme tous les journalistes de la même veine, il souffre aussi des dérapages que se permettent ceux que ses propos sont censés indigner.
Car la race des Tartuffe n'est pas éteinte. Pire : elle prospère comme jamais sous le haut-patronnage des maîtres à penser - le plus souvent de gauche - qui froncent le sourcil et brandissent l'index dès qu'un propos s'écarte de la norme intellectuelle et morale qu'ils nous imposent depuis des décennies.
Si sous le magistère de Hollande la France se laisse piéger dans ce prêt-à-penser, il est à craindre que pour tous les hommes épris de liberté, l'air ne devienne carrément irrespirable.
Que reproche-t-on à Zemmour ? D'avoir dit dans sa chronique quotidienne sur RTL " Z comme Zemmour " :
« En quelques jours, Taubira a choisi ses victimes, ses bourreaux. Les femmes, les jeunes des banlieues sont dans le bon camp à protéger, les hommes blancs dans le mauvais. »
Et alors ? Qu'y a-t-il dans ces mots de condamnable ?
Zemmour se contente d'énoncer une évidence qui est inscrite dans l'histoire même de Christiane Taubira, dont les prises de positions en Guyane et en Métropole ont toujours été de nature communautariste et dont les indignations sont sélectives, à l'instar de celles d'un Patrick Lozès, l'insupportable président de l'insupportable CRAN.
Tout au plus peut-on faire observer à Eric Zemmour qu'il n'était sans doute pas indispensable qu'il fît référence à "l'homme blanc", expression qui lui vaut cette volée de bois vert.
Mais puisqu'il aime cela...
En tout cas cette nouvelle "affaire" est un symptôme bien alarmant. Dorénavant dans notre beau pays de France, le "parler correct" s'impose à tous et les évidences les plus éblouissantes ne peuvent plus être dites sans qu'une armée de petits inquisiteurs de tous bords ne se lève et vienne vous arracher la langue au nom du Bien, du Beau et du Vrai.
Si une ineptie est proférée par une femme, un noir, un juif, un arabe ou un ressortissant d'une minorité quelconque, il ne sera bientôt plus possible, si l'on n'y prend pas garde, de dire que c'est une ineptie sans être accusé de sexisme, de racisme, d'antisémitisme, etc.
L'argument ad hominem est brandi comme l'arme absolue par toute une troupe de fanatiques abrutis par leurs propres certitudes.
Cette armée est composite. On y trouve des catholiques intégristes, des musulmans médiévaux, des gauchistes irréductibles, des féministes intraitables, des écolos bêtifiants, tous en guerre entre eux, mais tous prêts à oublier leurs querelles pour faire sus à l'affreux qui ose émettre une vérité qui les dérange.
Il faut défendre Zemmour !
Commentaires
je ne suis pas fan de Mr Eric Zemmour et encore moins des maîtres à penser.
Bon article.