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Titre du blog : Le journal de Frank THOMAS
Auteur : Frank-Marie-THOMAS
Date de création : 20-09-2009
 
posté le 11-06-2012 à 14:38:08

Royale Ségolène !

 Décidément, il est dit que Ségolène Royal fera toujours des vagues.

 

 

 

En 2007, à l'issue de primaires fort disputées, elle avait été désignée comme candidate à l'élection présidentielle au nom du Parti Socialiste.

Dès cet instant un tir de barrage contre elle a fait rage, auquel Fabius, Strauss-Kahn et, plus discrètement - à son habitude - Hollande ont joyeusement participé.

 

Or ne voilà-t-il pas  que 5 ans plus tard elle est parachutée dans la circonscription de La Rochelle et que le socialiste local, Olivier Falorni, premier secrétaire de la fédération de Charente Maritime du PS,  arrivé 3 points derrière elle, ne compte pas du tout se retirer.

Scandale : les pontes du parti, Martine Aubry, Jean-Marc Ayrault et François Hollande lui-même mettent en demeure l'indiscipliné concurrent de s'en aller au plus vite et de faire place nette devant son Altesse Royale.

S'il obtempérait, d'ailleurs, Madame Royal serait seule candidate au second tour, tous les autres étant sous la barre des 12,5% des inscrits. Une élection non plus royale, mais impériale...(*)

 

La pestiférée d'hier devient la Madone d'aujourd'hui.

Il faut dire qu'elle vise la présidence de l'Assemblée Nationale, ce qui arrange bien tout ce petit monde. En effet à un tel poste, à la fois honorifique et garant de discrétion et de neutralité, elle trouverait de quoi satisfaire son immense ego sans risquer de nuire à ses camarades du pouvoir.

 

Un seul petit souci : la majorité du peuple de La Rochelle et de l'île de Ré ne veut pas d'elle. Un détail. 

 

 

(*)  Aujourd'hui, 12 juin, Martine Aubry et Cécile Duflot arrivent à La Rochelle ventre à terre pour soutenir Ségolène... à qui Aubry a dérobé sa place de première secrétaire du parti il y a quatre ans.

Quant à Royale, le stress et l'improvisation viennent de lui faire dire une ânerie doublée d'une monstruosité républicaine :

 « Les électeurs ne doivent pas mélanger les voix de gauche et les voix sarkozystes ».

Quelle conception étroite et partisane de la vie politique ! Et elle prétend que cet avis est partagé par François Hollande.

Si tel était le cas - ce que je n'ose pas croire - le président de la République, contrairement à toutes ses déclarations et à son affichage, considérerait qu'il y a des bons et des mauvais Français, des voix qui comptent et des torchons de papier !

Puis-je d'ailleurs rappeler à Madame Royal que si les électeurs n'avaient pas mélangé des voix de gauche à des voix sarkozystes, jamais Monsieur Hollande n'aurait été élu président de la République ?

L'arithmétique, Madame... La douleur vous égare ! 

 

Deuxième codicille 12 juin  16 heures :

 

On apprend donc que la compagne du président de la République, Valérie Trierweiler, soutient Monsieur Falorni contre Ségolène Royal, son ex-épouse.

Querelle de harem, à présent ! Le président est un calife normal. C'est d'un drôle !