Le duel du second tour dans la première circonscription de Charente-Maritime entre Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes et Olivier Falorni, premier secrétaire du PS local, violemment viré du parti pour insoumission, est emblématique.
Oublions pour un temps l'intrusion incroyable de la compagne du président de la République venant soutenir Monsieur Falorni - ex-mandataire financier de François Hollande lorsqu'il était candidat aux primaires socialistes en 2011 - et concentrons-nous sur le scrutin lui-même.
Je rappelle les résultats de cette circonscription où se joue ce psycho-drame afin d'éclairer les lecteurs.
14 candidats étaient en lice. Sur ce nombre, 12 n'ont pas atteint 12,5% des électeurs inscrits sur les lites électorales, étant ainsi éliminés d'office du second tour.
Seuls pouvent donc se présenter le 17 juin les deux premiers à savoir Madame Royal (32,03 %) et Monsieur Falorni (28,91 %).
Je trouve que les médias ne soulignent pas suffisamment ce fait, qui éclaire d'un jour particulier la demande faite par les instances parisiennes du PS à Monsieur Olivier Falorni de se retirer.
S'il obtempérait, Ségolène Royal serait seule candidate, assurée de 100% des suffrages !
Ainsi le maintien de Falorni au second tour permet aux électeurs de La Rochelle et de l'île de Ré de choisir entre deux candidats, tout en étant assurés d'être représentés à l'Assemblée par un député socialiste.
Où est la difficulté ?
A moins qu'on ne souhaite transformer la Charente en République bananière ?