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Titre du blog : Le journal de Frank THOMAS
Auteur : Frank-Marie-THOMAS
Date de création : 20-09-2009
 
posté le 28-08-2012 à 22:36:27

Holà, Barbarin !

L'archevêque de Lyon, Philippe Barbarin, a récemment donné une interview au Figaro dont je ne suis toujours pas revenu.

Développant l'idée que, laïcité ou pas, l'église catholique ne pouvait pas ne pas s'occuper de politique " au sens noble ", le prélat en arrive à des affirmations dignes de la Contre-Réforme et de l'esprit de conquête de l'église de jadis.

J'extrais deux passages qu'il faut lire attentivement pour en saisir, derrière la cautèle jésuitique, le fond proprement ébouriffant :

« Par la prière, nous affirmons que la source ultime du bien n'est pas dans l'autorité politique. Nous prions pour celle-ci car nous croyons que Dieu veut la bénir et peut lui donner lumière et force pour être vraiment au service de tous »

Autrement dit, les élections, Obama, Hollande, Merckel, etc, ne sont rien sans la grâce divine...

Et le " primat des Gaules" de poursuivre emporté par le même élan :

«  Ceux qui nous gouvernent ont de grandes responsabilités pour l'équilibre de la vie sociale, l'amélioration des conditions de vie.(...) je ne voudrais pas qu'ils se croient la mission de changer le monde. J'espère que le pouvoir politique voit bien, comme chacun de nous, ce qui dépend de lui et ce qui le dépasse.»

Mais qu'attend donc Monsieur Valls, Ministre des cultes, pour réagir ?

 

Commentaires

jean26 le 14-09-2012 à 16:42:57
"Après, ça a des quantités de conséquences qui sont innombrables. Après, ils vont vouloir faire des couples à trois ou à quatre. Après, un jour peut-être, l'interdiction de l'inceste tombera". La mise en garde est du cardinal Philippe Barbarin, l'archevêque de Lyon évoquant le mariage gay et ses conséquences s'il était autorisé
cyndirella le 03-09-2012 à 18:46:24
Chacun chez soi smiley_id121606,et les vaches seront bien garder, amicalement

Danielle
Frank-Marie-THOMAS le 02-09-2012 à 23:59:31
Oui,oui, je ne dis pas le contraire, mon cher Hervé, cependant il y a dans ces propos très culottés un je ne sais quoi qui sent son retour de la calotte et qui personnellement me dérange.

Certes, il est vrai que la France est parvenue à un équilibre magique qui s'appelle laïcité.

Mais cet équilibre n'est pas ce que les grecs anciens appelaient un "acquis pour jamais".

Il faut y veiller et dénoncer les empiètements du "sacré" sur le profane, de la foi sur la République.

L'histoire et, malheureusement l'actualité ( en Tunisie, en Egypte, en Libye, etc. ) nous enseignent qu'il ne faut jamais relâcher la vigilance et obliger ces messieurs à s'occuper des affaires du Ciel seulement.

Tout ceci est bien sérieux...
Hervé Molla le 02-09-2012 à 11:12:31
Je comprends bien qu’elle vous fasse tiquer, cher Frank (j’ai pensé à vous, lorsque j’en ai pris connaissance dans le Figaro, il ya deux ou trois semaines) mais cette opinion exprimée par un évêque plutôt « dull » ne me semble pas, après réflexion, excéder le rôle de celui-ci. Elle participe au contraire à cet équilibre admirable (car unique, me semble-t-il, dans le monde) auquel la France est arrivée après des siècles de conflits entre « le trône et l’autel » (le peuple étant réputé souverain aujourd’hui).

Même si nous avons de la mémoire, ne nous trompons donc pas d’époque !

Autrement plus préoccupants pour l’avenir de la laïcité, en raison des personnes qu’ils impliquent, deux faits récents :

Qu’un ministre de la République, ce M. Valls que vous évoquez en feignant de le croire aux abonnés absents, participe es-qualités, et certes conforté par des précédents, au rituel selon moi imbécile (car vide de symboles) de la rupture du jeûne du ramadan.

Ou encore qu’une élue de la République, appartenant à une droite qui se proclame « populaire », cette Mme Barèges naguère outrageusement populacière dans ses propos homophobes et toujours maire de Montauban, exhume, es-qualités également et à la faveur d’un récent et détestable trouble à l’ordre public (deux têtes de cochons sanguinolentes disposées en chiens de faïence aux portes d’une mosquée) l’anachronique concept — tenez-vous bien — de « blasphème » !

Des jours comme ceux-là, on a envie de dire à la Marianne que nous aimons jeune, fraîche et libre, que son maquillage outrancier lui donne des airs de vieille putain famélique, soumise à n’importe quoi dans l’espoir de gagner trois euros, et auprès duquel les accroche-cœurs de Mgr Barbarin sont ceux d’une grisette d’opéra.