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Titre du blog : Le journal de Frank THOMAS
Auteur : Frank-Marie-THOMAS
Date de création : 20-09-2009
 
posté le 28-11-2012 à 14:41:58

Fillon courage !

Le feuilleton des règlements de compte à l'UMP rend très tentante une position d'observateur dégoûté par tant de vilénie, de mesquinerie et de mauvaise foi ...Posture tentante, mais facile et confortable  qui consiste à se donner bonne conscience en renvoyant les protagonistes dos à dos.

Je ne pense pas, en ce qui me concerne, que messieurs Copé et Fillon soient à mettre dans le même sac et à jeter également à la mer.

Depuis belle lurette, Jean-François Copé veut à toute force incarner un recours et devenir le prochain président de la République.

Il a gêné Nicolas Sarkozy il y a quelques années jusqu'à ce qu'il obtienne au forcing la présidence du groupe UMP à l'Assemblée Nationale et le secrétariat général du parti.

Après la défaite de Sarkozy il y a 6 mois, il n'a plus fait de doute pour lui que son heure était venue, et qu'il fallait qu'il se donnât les moyens de son ambition en prenant la présidence du parti, seule machine à faire un président.

Dans son esprit François Fillon, le "mou", surnommé "courage Fillon" par les amis de Copé qui ont fini par prendre ce surnom - et leurs désirs - pour une réalité, n'aurait jamais la force de caractère de s'opposer à sa dévorante et spectaculaire ambition.

Erreur grossière !

Fillon ne lâche rien.

On lui a manifestement volé son élection à la tête du parti et n'étaient les grotesques statuts de ce mouvement qui l'apparentent à une usine à gaz, sa victoire, quoique courte, aurait été reconnue.

On s'est imaginé qu'il jetterait l'éponge devant la détermination de Monsieur Copé et qu'il se contenterait d'un rôle secondaire et effacé.

Tout cet acharnement, au contraire, a réveillé en lui une force et une détermination dont personne, ou à peu près, ne l'aurait cru capable.

Telle est la grande surprise de ce mélo-drame politique.

Les Français, d'ailleurs, ne s'y sont pas trompés, qui ont senti où était la bonne foi et où le mensonge, et qui, malgré leur malaise et leur lassitude devant ce spectacle peu édifiant, continuent de rejeter massivement les ambitions de Monsieur Copé, tout en faisant crédit à Monsieur Fillon de son évidente bonne foi.

Quoi qu'on dise, l'avenir de l'opposition, si elle doit s'incarner en un homme, ne reposera ni sur Copé, ni sur Sarkozy ni sur Borloo, mais très probablement sur Fillon dont les blessures, dans un futur relativement proche, lui seront comptées positivement.