Je suis suffisamment critique envers Madame Duflot, ministre du logement, pour ne pas être suspecté de complaisance à son égard.
Cette dame, il est vrai, est d'une ambition et d'une voracité politiques qui transpirent à chacune de ses apparitions.
Elle glapit ses arguments en apnée et saoule ses auditeurs les mieux intentionnés avant de les anesthésier par son insupportable logorrhée.
Elle vient cependant de mettre l'Eglise catholique en face de ses contradictions : celle-ci, en effet, à travers des congrégations le plus souvent, dispose de terrains et de surfaces habitables absolument considérables.
Ayant longtemps vécu à Lyon dans le quartier de Fourvière, je puis témoigner que les institutions religieuses occupaient des surfaces énormes, à l'abri de hauts murs qui n'avaient rien de charitables.(*)
Demander aux catholiques qui portent la solidarité et la charité en bandoulière, de mettre leurs actes en accord avec leurs paroles n'est pas une faute.
En revanche on peut douter de l'efficacité de ce coup de gueule à la Montebourg : les évêchés, durement mis en cause - ce à quoi ils ne sont plus habitués depuis au moins 80 ans -, pourront se draper dans le rôle de victimes.
Ils auront beau jeu de rappeler le Secours Catholique, la fondation de l'abbé Pierre, etc
Ainsi l'initiative mal orchestrée et maladroitement présentée de Cécile Duflot risque bien de faire un gros flop.
Dommage !
(*) Relisez donc notre bon La Fontaine : Le Rat qui s'était retiré dans un Fromage de Hollande.