Me sera-t-il permis d'ajouter une maladresse dans le panier déjà bien rempli de ce président ridicule et de son fantomatique premier ministre ?
Avoir publiquement traité Gérard Depardieu, le plus renommé des acteurs français à l'étranger, de "minable" restera sans doute un sommet inégalé de la bêtise.
D''abord parce que, qu'on l'apprécie ou non en tant qu'homme, Depardieu est tout - en bien et en mal - sauf minable, qualificatif qui me semble revenir en boomerang sur celui qui le profère.
Ensuite parce qu'on ne voit pas en quoi, dans une Europe prétendument unie, au sein de cette Europe, la Belgique étant un des 6 pays fondateurs de l'Union, on peut contester le droit de tout citoyen à voyager et s'installer.
Il y a je ne sais quoi de dégoûtant dans la démagogie mesquine de ce premier ministre qui croit, par cette insulte, rallier à lui une majorité de frustrés en tous genres, toujours prompts à envier et fustiger le talent des hommes d'élite.
On se souvient des rodomontades de Yannick Noah, le milliardaire au grand coeur, qui déclarait en 2007 que si Sarkozy était élu, il quitterait la France, France qu'il avait déjà quittée, avec son fils, pour l'Amérique, d'ailleurs, et à laquelle il devait une exorbitante somme au titre de ses impôts non payés...Curieusement on fut alors moins sévère pour ce monsieur, et personne au gouvernement ne s'était laissé aller à le définir par de tels qualificatifs que pourtant il aurait davantage mérités.
Gérard Depardieu n'a pas seulement menacé, il a rendu son passeport français, ce qui, quoi qu'on dise sur le mode léger ou grinçant, est une sorte de catastrophe morale pour notre pays.
Malheureusement je ne pense pas que cela suffise à faire revenir à une position logique et non dogmatique ces personnages enfermés dans leurs idéologies vieillottes et tenus par des alliances fragiles avec plus ringards qu'eux.
Il a eu raison de transposer la fameuse réplique de cinéma :
« Minable ? Vous avez dit minable ? Comme c'est minable !»