Une fois n'est pas coutume : je vais me citer moi-même.
Il y a quelques jours je disais mon refus de renvoyer Copé et Fillon dos à dos, comme il était tentant et facile de le faire.
Pour moi la responsabilité du mélo-drame UMP incombait à Copé.
Voici en quels termes je le disais. L'effondrement de Copé dans la dernière enquête montre que mon analyse rejoignait bien le fond de l'opinion publique.
« Je ne pense pas, en ce qui me concerne, que messieurs Copé et Fillon soient à mettre dans le même sac et à jeter également à la mer.(...)
Tout cet acharnement, au contraire, a réveillé en lui (Fillon) une force et une détermination dont personne, ou à peu près, ne l'aurait cru capable.
Telle est la grande surprise de ce mélo-drame politique.
Les Français, d'ailleurs, ne s'y sont pas trompés, qui ont senti où était la bonne foi et où le mensonge, et qui, malgré leur malaise et leur lassitude devant ce spectacle peu édifiant, continuent de rejeter massivement les ambitions de Monsieur Copé, tout en faisant crédit à Monsieur Fillon de son évidente bonne foi.
Quoi qu'on dise, l'avenir de l'opposition, si elle doit s'incarner en un homme, ne reposera ni sur Copé, ni sur Sarkozy ni sur Borloo, mais très probablement sur Fillon dont les blessures, dans un futur relativement proche, lui seront comptées positivement. »