VEF Blog

Titre du blog : Le journal de Frank THOMAS
Auteur : Frank-Marie-THOMAS
Date de création : 20-09-2009
 
posté le 19-01-2013 à 16:46:35

La poigne algérienne

Les algériens qui ont eu à subir leurs atroces violences durant la décennie des années 90 du siècle passé ne négocient pas avec les terroristes.

Il est vrai que cette rigueur n'a pas toujours été absolue et que certains échanges ont eu lieu de chaque côté de la frontière algérienne avec les pays du Sahel limitrophes, permettant à certains groupes terroristes de se ravitailler, ce qui, naturellement, est leur principale préoccupation dans cette région désertique.

N'oublions pas non plus le martyre des moines français de Tiberine et le rôle trouble joué par l'armée algérienne dans ce drame.

Mais apparemment les diverses tentatives pour amadouer ces groupes fanatisés ayant été soldées par un retentissant échec, lequel s'est traduit par la continuation des actes terroristes islamistes sur le sol algérien au cours de la première décennie de notre siècle, le gouvernement a viré de bord et adopté cette attitude intransigeante dont je parle au début.

Du coup, pas question de parlementer avec les preneurs d'otages qui viennent de faire ce redoutable coup de main dans le complexe gazier.

Le Japon, la Grande Bretagne, entre autres, protestent contre la façon dont l'Algérie traite cette affaire qui, à l'évidence, va se solder par un très lourd bilan humain.

Mais qu'aurait-on gagner à tergiverser, sinon de déplorer la prise d'une quinzaine d'otages, peut-être plus, qui seraient venus s'ajouter à une liste déjà longue, et qui n'auraient aucune certitude de survivre à cette affreuse aventure ?

La France a parfaitement raison d'être très modérée dans son appréciation de la méthode algérienne. Pas seulement parce que la fermeture de la frontière algéro-malienne et l'autorisation du survol du territoire algérien par l'aviation de guerre française sont les conditions nécessaires à la poursuite de la guerre en cours, mais aussi parce qu'elle envoie ainsi un message positif au gouvernement d'Alger et aux peuples du Maghreb.