Je me souviens très clairement des cris d'orfraie de certains députés et responsables socialistes lorsque le précédent gouvernement avait institué le "jour de carence ".
De quoi s'agit-il ? Lorsqu'un fonctionnaire de l'Etat est absent, le premier jour de son absence ne lui est pas payé.
En somme, de même que les jours de grève sont déduits du total mensuel à payer, de même un trentième du salaire est retiré pour toute absence d'une journée ou plus, quelle qu'en soit la cause.
On peut comprendre que pour la gauche cette mesure de restriction et d'austérité ait de quoi déplaire.
On pouvait donc légitimement s'attendre à ce que revenue au pouvoir après un long stage d'opposition cette gauche s'empresserait de lever cette mesure et de rétablir le remboursement du premier jour d'absence.
Surprise (?) il n'est absolument pas question de revenir au système ancien.
Certains râlent. D'autres, plus nombreux se résignent.
La crise que monsieur Hollande et ses partisans ont tant minimisé durant leur campagne de mensonges et de non-dits est là, violente, durable,contraignante.
L'Etat français, affaibli par une concurrence terrible de l'Allemagne et des pays émergents est au bord de la faillite. Fillon l'avait dit, Sapin vient de le répéter.
On renonce peu à peu à tout ce qui a fait le succès électoral de François Hollande, y compris des réformes qui pourtant ne coûtent rien, comme le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections municipales, ou l'interdiction du cumul des mandats.
Ce ne sont pas les rustines "sociétales" telles que le mariage homosexuel qui parviendront à faire illusion.
On savait par expérience qu'il fallait s'attendre à ce que la politique menée n'ait qu'un assez lointain rapport avec les perspectives tracées durant la campagne.
Mais la rapidité des palinodies donne littéralement le tournis.
Jour ce carence, jour de colère !
Commentaires
@ MaxLouisM
Je suis de votre avis.
Cependant mon billet ne porte pas là-dessus, mais sur la mauvaise foi de responsables qui font ce qu'ils critiquaient ils y a quelques semaines.
Reste que cette façon de s'aligner sur le pire n'ouvre sans doute pas une perspective très riante.
Bon jour,
Un jour de carence, ce n'est pas la mère à boire. Le privé en a quatre.