On a beaucoup reproché, et à juste titre, au précédent président de la République son omniprésence sur les medias. Je jette un regard sur l'état de l'information 10 mois après l'élection de son successeur.
La presse écrite reste libre dans ses propos, parfois même jusqu'à l'excès, à mon goût.
Le président et son gouvernement, premier ministre en tête, ne sont guère épargnés, et il n'est pour ainsi dire pas de jour que l'un ou l'autre de leurs projets ne soit critiqué, parfois violemment.
De ce point de vue, donc, rien n'a vraiment changé depuis mai 2012, même si le ton est généralement moins cruel que pour Monsieur Sarkozy.
Là où l'on peut se poser des questions, voire se faire du souci, c'est en ce qui concerne la presse radiophonique et audiovisuelle.
La télévision, notamment, à l'exception partielle de TF1, a adopté un ton bienveillant, qui transpire dans les reportages et les "radio-trottoirs" savamment filtrés.
Heureusement que quelques émissions de débats, comme "C dans l'air" introduisent un peu de pluralisme dans la propagande gouvernementale.
Mais surtout les médias brillent, si je puis dire, par leur profond silence sur le déroulement de certains évènements pourtant capitaux, tels que la contestattion du chantier du grand aéroport de Nantes ou le déroulement réel de la guerre du Mali.
Pour faire bonne mesure, on divertit le bon peuple, au sens pascalien, en lui assénant jour après jour les interminables feuilletons du mariage homosexuel, de la sécurité routière, de la viande de cheval, des vacances scolaires, etc.
Bref la presse est évidemment sous le maladroit et lourd contrôle des cellules de communication de l'Elysée, de Matignon et d'autres centres du pouvoir.
Tout cela en vain, car l'opinion publique, quoi qu'on pense, n'est pas dupe.
Commentaires
Question pluralité, je préfère l'émission de Frédéric Taddei, ce soir ou jamais qui passait sur la 3 et est programmée maintenant le vendredi soir à 22h 30 sur la 2. Les débats sur l'actualité sont passionnants, les opinions tranchées peuvent s'affronter dans le calme, enfin, les intervenants, connus ou non, ont le temps d'aller jusqu'au bout de leurs phrases, ce qu'on voit rarement ailleurs.
Je suis heureux,j'ai vécu une époque formidable,où les enseignants en France accompagnaient les enfants en colonie de vacances,pour ceux qui n'étaient pas issus de parents de cheminots(Les colonies SNCF,celles de la RATP,de EDF n'existaient pas encore).Par contre celles crééent par des enseignants ont vu le jour après la deuxième guerre mondiale.J'aurais aimer connaître ton pays avant la guerre.Le sort en a décidé autrement.
C'est vrai que ,en regardant régulièrement C' dans l'air,je me demande pourquoi ces charmants messieurs(des pseudos économistes )ne sont pas recrutés pour redrésser la France. Mais leurs butes n'est-il pas de faire vendre de la presse papier,peut importe le propos.Surtout quand il s'agit de contrecarrer des projets tels ceux du patronat contre le code du travail.
@ Alderic25
Je n'ai pas vu le film dont vous parlez, et votre commentaire me donne à réfléchir.
Il reste que je trouve intérêt à suivre l'émission de Calvi que je trouve bien menée et souvent instructive.
Vous vous faites des illusions sur le pluralisme de l'émission "C dans l'air."A voit des intervenants présentés comme économistes et siégeant dans des conseils d'administration de grands groupes participer régulièrement à cette émission, on a des doutes. Qui sont vite levés quand on voit leur pedigree dans le film "les chiens de garde".
"la presse est évidemment sous le maladroit et lourd contrôle des cellules de communication de l'Elysée, de Matignon et d'autres centres du pouvoir." C'est vrai mais cela a toujours été comme ça....