Depuis un demi-siècle une chappe d'ennui s'étend sur la vie parlementaire et sur les débats politiques.
Les interdits multiples, la bien pensance triomphante, le souci de ne froisser aucune susceptibilité collective ou individuelle ont aseptisé le discours politique et n'ont pas peu contribué selon moi à l'éloignement de toute une partie du public de ce qui n'est guère plus qu'un débat terne et sans relief.
L'intervention des experts censés parler du point de vue de Sirius et incarner la sagesse, relègue les idéaux au bric à brac des vieilles lunes, et ceux qui les portent au rang d'amateurs qu'il ne convient guère d'écouter et encore moins de croire.
Du coup il n'est de journaliste qui ne se sente autorisé à leur parler de haut, à ironiser plus ou moins grossièrement, sans s'aviser que la légitimité du suffrage universel devrait les inciter à plus de retenue, eux qui ne répondent jamais des moyens par lesquels ils sont à la place qu'ils occupent.
Dans cet ennuyeux concert quelques instruments rendent un son plus fort, parfois strident.
Jean-Marie Le Pen, Georges Marchais, dans un passé déjà éloigné, Jean-Luc Mélenchon actuellement.
Grâce soit donc rendue à celui-ci d'être le dernier représentant de cette race d'hommes politiques pour qui le verbe n'est pas une faiblesse et qui portent haut les valeurs de la langue, de l'art oratoire.
Quoi qu'on dise, sans lui, la République est confisquée.
Commentaires
Quand tu auras des nouvelles de ton ami Salgas,sur le plan juridique,informe nous.
Je regarde le journal sur Canal Plus,je suis sidéré devant certaiins journalistes,qui ne tiennent pas compte de la réalité du "terrain".L'attitude de MOSCOVICI à Chypre est innaceptable,dans le cadre de l'Europe.Maintenant qu'il y est des débordements verbaux,cela se comprend,peut importe,comment cela s'exprime.A chacun de se faire son opinion,en fonction de ses oriigines politiques.