Pour vous, pour moi, 6OOOOO € ( 4.OOO.OOO de francs pour ceux qui comme moi ont du mal, passée une certaine somme, à se représenter les choses en euros ) c'est une montagne d'argent.
Pour un grand chirurgien cardiaque, un lobbyiste de l'industrie pharmaceutique s'étant fait son carnet d'adresse au temps où il conseillait le ministre de la santé Claude Evin, pour le propriétaire d'une clinique spécialisée dans l'implan capillaire pour la jet set, c'est tout au plus un monticule ridicule.
La Suisse est un pays de hautes montagnes, elle n'accueille pas les pauvres et surtout pas d'exilés fiscaux à moins d'une dizaine de millions d'euros.
Monsieur Cahuzac n'a avoué, semble-t-il, qu'une toute petite partie de la vérité.
La justice, on peut du moins l'espérer, va poursuivre ses investigations, reconstituer l'historique du ou des comptes suisses et du transfert des fonds à Singapour, autre paradis fiscal. Il n'y a qu'à attendre en la laissant faire sereinement son travail.
Mais en attendant que ces recherches, nécessairement longues, soient menées à leur terme, il est indispensable que l'Assemblée Nationale devant laquelle Cahuzac a effrontément menti organise une commission d'enquête aux fins de savoir qui, dans les hautes sphères du pouvoir, savait quoi.
Car enfin, aussi crédule qu'on soit, il est fort difficile d'admettre que le président, le premier ministre, le ministre des finances, supérieur de J. Cahuzac, et le ministre de l'Intérieur ont attendu ses aveux pour apprendre qu'il avait fraudé le fisc.
Une pétition lancée par l'UDI circule pour demander la constitution de cette commission parlementaire.
Je l'ai signée, en tant que citoyen indigné. Elle est de droit.
Commentaires
J'attends avec impatience,la liste de bénéficiaire des paradis fiscaux,publé par le Monde.Mais est-ce de la poudre aux yeux.