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Titre du blog : Le journal de Frank THOMAS
Auteur : Frank-Marie-THOMAS
Date de création : 20-09-2009
 
posté le 13-04-2013 à 15:58:53

Y a-t-il menteur et menteur ?

Jérôme Cahuzac ne manque pas d'air. Il vient d'expliquer que tout politique est un menteur puisqu'il profère des promesses qu'il sait pertinemment ne pas pouvoir honorer.

La défense est habile, d'autant qu'elle mouille évidemment Hollande qui, pour se faire élire, n'a pas été avare dans ce domaine. Cette argumentation, pour recevable qu'elle soit, ne suffira pas à sauver sa tête et à lui permettre - chose impensable - de revenir siéger à l'Assemblée.

Je voudrais en quelques mots dire pourquoi je pense que Cahuzac, sur ce point précis, a raison.


Le candidat qui, sciemment, promet ce qu'il n'est pas certain de pouvoir réaliser est un menteur.
Est-il concevable de lui faire crédit de sa bonne foi ?
C'est trop de candeur.
J'ai vu, comme tout le monde je pense, mille exemples : des gens qui pour être élus promettaient monts et merveilles en sachant fort bien, comme les camelots des marchés, que leur machine ne fonctionnerait pas, et en comptant sur le temps et la lassitude pour estomper la colère de ceux qu'ils avaient grugés.


Il n'y a pas, d'ailleurs à chercher bien loin : Hollande et ses discours enflammés sur l'argent, qu'il allait combattre (quand dans la même semaine il disait le contraire à la City de Londres), sur la moralisation de la vie publique, sur l'Europe, dont il allait infléchir les orientations de ses petits bras musclés, sur le déficit des comptes de l'Etat, qu'il allait ramener dans les clous des 3%, sur le chômage dont il allait inverser la courbe, etc. mentait-il ou pratiquait-il la casuistique et l'orientation d'intention chères à la Compagnie de Jésus ?