Bon, c'est entendu ! Jérôme Cahuzac est un menteur.
Je voudrais compléter et approfondir la réflexion que j'ai engagée dans le précédent article.
Certains reprochent à Cahuzac d'avoir osé dire que finalement la politique était indissociable du mensonge, puisqu'elle consistait souvent à faire des promesses en l'air. Et les "vertueux" de pousser des cris d'orfraie.
Ou est la vérité ?
Nous sommes en plein dans un dialogue platonicien, approchant la vérité par petits pas, sans jamais l'atteindre. Mettons donc de côté pour l'instant le mensonge-promesse, qui ne correspondrait pas au mensonge chimiquement pur, puisque par définition les promesses portent sur l'avenir, quand le mensonge serait cantonné au présent ou au passé.
Juste un détail, cependant : "gouverner, c'est prévoir". Mais soit !
Il me semble plus intéressant à présent de s'interroger sur le rejet quasiment prophylactique pratiqué par le "microcosme" depuis deux semaines, sur le cordon sanitaire qui entoure JC.
Son principal crime, comme l'étudiant de la chanson de Guy Béart, ne serait-il pas d'avoir "dit la vérité" - ou tout du moins d'avoir levé un coin du voile ?
Ce que ses pairs lui reprocheront toujours et pour quoi il ne pourra sans doute jamais rejoindre leurs rangs, n'est-ce pas, au fond, contrairement aux paroles d'une autre chanson des années 60, celle de Guy Mardel, d'avoir "avoué" et pire encore d'avoir demandé pardon ?
Ce qui devrait atténuer sa faute et le rendre un peu moins antipathique est précisément ce qui va lui coûter le plus cher.
A-t-on jamais vu Tibéri, Pasqua, Guérini, Carignon, Dray, Désir, Tapie, Chirac, Mélik...avouer et se repentir ?
" Qui s'excuse s'accuse " me répétait souvent Philippe Auberger, chaud partisan de la professionalisation de la politique, qui fut en son temps rapporteur général du Budget à l'Assemblée.
Tout est dit.