Deux évènements concomitants en accompagnent un troisième : la célébration annuelle de l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises.
Tout d'abord c'est Christiane Taubira qui relance l'idée soutenue par le CRAN et quelques associations ultramarines d'indemniser les descendants d'esclaves, notamment par la "restitution" des terres possédées actuellement par les "héritiers" des esclavagistes des XVIIe et XVIIIe siècles.
Ensuite c'est un député UMP sans doute excédé par cette proposition et par les émeutes d'il y a deux jours au Trocadéro qui pète un cable en déclarant sur internet que les casseurs sont des "descendants d'esclaves" !
Soit dit en passant, ce dernier dérapage est une chance inespérée pour la Garde des Sceaux, qui voit ainsi passer sa proposition inepte au second plan si ce n'est pas à la trappe.
Proposition inepte, en effet, que celle d'indemniser après deux siècles les arrière-arrière petits enfants d'esclaves.
Tous les actuels propriétaires terriens des îles ont acheté leurs domaines de façon tout à fait légale, et même la plupart d'entre eux ne possèdent plus de terre du tout, s'étant tournés vers d'autres activités, industrielles et commerciales notamment.
Dans ces conditions, sur la base de quelle légitimité les spolierait-on aujourd'hui, et pour donner leurs bien à qui ?
Sur ce modèle, la plupart des Français qui descendent des serfs médiévaux sont fondés à demander l'expulsion des riches d'aujourd'hui et la répartition de leurs biens meubles et immeubles .
Monsieur Hollande, deux jours avant la sortie de Mme Taubira avait pourtant balayé d'un revers de main l'absurde proposition du CRAN.
Une fois de plus il est démenti par un ministre, sans que celui-ci ne soit sanctionné, comme il conviendrait, par une expulsion immédiate du gouvernement.
Là dessus un député imbécile croit spirituel de relier les évènements du Trocadéro et la déclaration de Taubira en remuant la boue de la banlieue et en offrant, avec son ignoble raccourci, un argument de plus à ceux qui haïssent notre pays et ses valeurs, et, par la même occasion, une justification morale à la dangereuse idée de C. Taubira.
Ah ! Quels crétins !