Cette affaire de vote en assemblée, d'ailleurs, n'est pas secondaire comme des néophytes pourraient le penser.
Comme tous les citoyens un peu attentifs à la vie publique, j'ai eu mille occasions de constater que le vote à mains levées est un leurre, une caricature de démocratie.
Qu'il s'agisse d'ouvriers devant décider de lancer une grève ou de la reconduire, d'enseignants réunis par leur syndicat, d'élus municipaux, départementaux, régionaux, nationaux, la seule garantie de liberté du vote est sa confidentialité et son secret.
De ce point de vue les coutumes électorales de l'isoloir, de l'obligation de prendre tous les bulletins avant d'y passer, les enveloppes, tout ce rituel garantit les protections indispensables sans lesquelles tout scrutin n'est qu'une parodie.
Certes - et j'en suis partisan - il est des cas, comme le vote du budget de la collectivité qui engage chacun pour une année entière et dont le rejet signifie la fin de la légitimité de l'exécutif, où il est nécessaire que les électeurs sachent qui a voté quoi.
Mais cette nécessité indiscutable ne vaut évidemment pas pour des délibérations secondaires où chacun peut s'exprimer sans mettre en péril la cohésion de l'équipe dirigeante.
C'était à l'évidence le cas dans la question du choix de l'architecte qui reconstruirait le "quartier sinistré". Du coup l'obligation où chacun fut de dévoiler son vote offrait pour le maire le double avantage de contraindre les siens à rentrer dans le rang et de me marginaliser.
L'opération fonctionna bien.
Qu'importait que ce fût au détriment des intérêts de la cité ! Après tout ce ne serait pas la dernière fois, je le montrerai bientôt en abordant le feuilleton grotesque de la "Base de Loisirs".
Commentaires
Bonjour
plus d'indignations ? j'espère que vous allez bien.
Saé