L'an dernier, pour son premier été passé à l'Elysée, François Hollande a accumulé les bourdes.
Cette année, il vire lof pour lof et tente de redresser la barre...
Les "communicants" - mot affreux - de l'Elysée ont fait fonctionner leurs petites cellules grises.
Ils se sont dit que puisque l'attitude "président normal", prenant le train comme tout le monde et partant pour de reposantes vacances au bord de la mer avait abouti au désastre que l'on sait en matière de popularité, il fallait que le président de la République changeât du tout au tout la façon de s'y prendre.
Le voici donc lancé sur les routes de France, sur les marchés, à la sortie des églises le dimanche, dans les entreprises, pour bien faire voir qu'il est sur le pont et qu'il travaille.
Dans le même temps, il enjoint publiquement à ses ministres de rester joignables et " à deux heures de Paris", ce qui pour madame Taubira et Monsieur Lurel entre autres, s'ils veulent voir leurs familles dans leurs départements d'origine, risque de s'avérer impossible.
De qui se moque-t-on ?
Pense-t-on sérieusement que les Français soient à ce point dénués de bon sens et d'esprit critique - quels que soient les efforts que l'on déploie pour les en dépouiller - qu'ils mordent à d'aussi visibles hameçons ?
En vérité, le pouvoir socialiste est pris de panique devant l'inexorable descente dans les sondages. Il croit - imitant en cela son prédécesseur - qu'un plan de communication aussi cucul soit-il, va permettre de remonter dans les sondages d'opinion. Il ne s'aperçoit pas de l'ironie indifférente avec laquelle le peuple accueille ses pitoyables contorsions dignes d'une danse du ventre.
Le pauvre Hollande s'époumone, serre des mains, porte des casques seyants, montre comme il fait bien ses devoirs de vacances.
Il continue d'affirmer que la courbe du chômage s'inversera, grâce à tout ce beau travail, dès la fin de l'année.
C'est statistiquement probable, mais économiquement faux.
La multiplication des emplois subventionnés, véritables cautères sur une jambe de bois, va certes mathématiquement faire baisser le nombre des demandeurs d'emploi; mais le chômage, lui, continuera, hélas, d'augmenter.
Peu importe puisqu'on vous dit qu'ils travaillent !