Des fonctionnaires immédiatement approuvés par Monsieur Valls, ministre de tutelle, et par la présidente de la ligue pour la sécurité routière viennent de faire une proposition qui traîne dans les cartons depuis belle lurette.
Il s'agirait, pour sauver de la mort potentielle 450 automobilistes, de réduire à 80 la vitesse maximale autorisée sur les routes départementales.
En soi l'idée de "sauver des vies" ne peut que susciter l'adhésion.
Il serait bon toutefois de vérifier si les pays qui appliquent déjà cette limitation, comme l'Italie, s'en sortent mieux que nous.
Il faudrait aussi s'aviser que la vitesse est loin d'être la cause principale des accidents de la route, et que le sommeil, l'alcool, la drogue ainsi que le mauvais équipement de nombre de voies secondaires constituent de l'avis des spécialistes des dangers bien plus considérables encore.
Mais surtout, pour rester dans la logique des tenants de cette proposition, on me permettra de suggérer une mesure bien plus radicale.
S'il est vrai, comme ils le prétendent, que la réduction de 10 kms/h de la vitesse autorisée épargne 450 vies, il faudrait pour passer de 3000 à 0 mort sur les routes de France, fixer la vitesse maximale à 20 kms/h.