Toujours plus est, on s'en souvient, le titre d'un remarquable ouvrage de François de Closets. Il convient merveilleusement au prurit fiscal dont sont atteints les gens qui nous gouvernent.
Certes le déficit des comptes sociaux, et notamment celui de la Sécurité Sociale, est "abyssal", comme le dit le ministre du budget.
Mais au lieu d'essayer courageusement ( voir article précédent ) de réformer en profondeur notre politique sociale et de trancher hardiment dans les dépenses indues ( transports de malades non justifiés, cures thermales, prise en charge des personnes en situation irrégulières, allocations injustifiées, etc.), le président tout mou et son gouvernement n'ont encore et toujours que l'impôt à la bouche.
Nonobstant les promesses de ne plus augmenter l'impôt en 2013, c'est à un véritable festival que ces gens se livrent.
Rappelons ce que disait Hollande le 1e juillet dernier dans une interview à Ouest France :
« En 2013, la dépense de l’État sera strictement maîtrisée. Pas un euro de plus ne sera versé par rapport à ce qui a été prévu dans le budget. Mais, la récession nous prive de toutes les rentrées fiscales espérées. D’où le risque d’un déficit plus important que prévu. Que faut-il faire ? Augmenter les impôts ? Non. Nous n’alourdirons pas la pression fiscale des Français en cours d’année. Alors, nous prendrons de nouvelles mesures d’économies en 2014-2015. Et pas simplement dans la sphère de l’État mais aussi dans celle des administrations locales et dans les dépenses sociales. »
Nous en sommes à une taxe nouvelle chaque mois qui passe, et le vertige ne semble pas pouvoir être soigné.
La courbe des impôts est inversement proportionnelle à celle de la popularité
La dernière invention en date est proprement inouïe puisqu'elle consiste pour l'Etat à renier sa parole en déchirant les contrats par lui-même signés.
En effet nous apprenons que la majorité des députés vient de voter l'augmentation à 15,5 % du taux de prélèvement sur les intérêts des plans d'épargne logement, des plans d'épargne en actions, des assurances-vie.
Pire encore, cette augmentation aura un effet rétroactif, contre toute bonne foi et toute justice. Ainsi les taux acceptés et signés entre les contractants à l'ouverture ne s'appliqueront plus à la clôture !
Et l'on s'étonne de la perte de confiance en l'Etat ? Et l'on fait mine de s'indigner que les plus fortunés échappent à ce matraquage fiscal en s'exilant ?
Malheureusemlent l'immense majorité des ménages et des particuliers n'a pas cette ressource, et une fois encore ce sont les plus modestes et les classes moyennes qui vont payer l'addition.
Cette mesure inique est censée rapporter 600 millions dont 450 à la Sécurité Sociale.
Admettons.
Mais chacun sait bien que ce surcroît d'impôt n'est pas pour solde de tous comptes et que l'an prochain il faudra aller encore plus loin, et " toujours plus".
C'est déprimant.