Demeurant aux Antilles françaises, j'ai suivi avec un intérêt particulier les tribulations de Hollande en Guyane.
Comme d'habitude, je n'ai pas été déçu.
Cafouillages en série, populations protestataires écartées sans ménagement de sa présidentielle personne, serrage de mains triées sur le volet, joujou avec les ordinateurs de Kourou.
Il a promis la plus grande fermeté dans la lutte contre les pillages des ressources naturelles de ce vaste département.
Celui des ressources halieutiques, d'abord, que les brésiliens, les chinois, etc. draguent sans limite.
Mais aussi et surtout celui de l'or. L'orpaillage clandestin mené par des brésiliens ou des surinamiens est une épouvantable catastrophe pour l'économie, bien sûr, mais aussi pour la santé des rivières et des populations indiennes qui en vivent.
Le Phenix de Tulle a pris un ton martial, la main sur le cœur, pour marteler qu'on allait voir ce que l'on allait voir. Nous verrons...
Mais surtout - et c'est là que l'incohérence de ce gouvernement atteint son sommet - il a définitivement validé le projet d'une université guyanaise de plein exercice, avec les locaux, les professeurs et le personnel administratif y attachés.
Jusqu'à présent la Guyane faisait partie avec la Martinique et la Guadeloupe de la même université. Cette séparation qui annonce d'ailleurs celle qui aura inévitablement lieu entre les deux îles, est une dispersion à la fois inutile, risquée et coûteuse.
C'est sans doute ce qu'il appelle "le choc de simplification" et "réduire le train de l'Etat" !