Si la situation de nos concitoyens privés d'emploi, de sécurité et d'avenir n'était pas si urgente, on pourrait éclater de rire aux pitreries de ce malheureux qui préside aux destinées de la France.
Après avoir, depuis un an et demi, raconté une blague lourde et répétitive aux Français, le voici qui s'enferre dans un irritant déni de réalité.
Contre toute évidence, contre l'avis des experts de tous bords, il maintient avec une rigidité exotique chez un être aussi mou, sa promesse "d'inverser la courbe du chômage d'ici à la fin 2013".
Ses affidés affolés, Sapin et Ayrault en tête, reprennent en chœur le mensonge présidentiel, expliquent que les statistiques de décembre peuvent encore être bonnes, que le pari du président est gagné puisque l'augmentation a diminué !
Il est déjà indigne de promettre ce qu'on ne saurait raisonnablement tenir(*).
Il est ensuite moralement condamnable de jouer sur les mots dans une matière aussi humainement sensible et de parler de "courbe" - on sait que les listes de Pôle Emploi sont expurgées (50 000 radiations en novembre ) sans que cela ait la moindre signification réelle - quand c'est d'êtres humains, de familles qu'il s'agit, comme ose le dire Michel Sapin, tout en continuant de triturer les chiffres. On sait aussi qu'il existe 5 classes de chômeurs et que la classe A, celle des personnes sans aucun emploi n'est pas - et de loin - la plus significative.
Il est enfin mensonger de prétendre espérer une diminution durable du chômage quand les structures mêmes de notre économie nous empêchent non seulement de créer une reprise interne, mais même de profiter de la reprise mondiale qui ne manquera pas d'arriver.
Mais il est proprement scandaleux de se moquer aussi cyniquement des Français et d'insulter à leur intelligence.
Triste pitre, en vérité que celui qui ose tout cela !
(*) Dans une prochaine chronique, je montrerai qu'il fait école, Manuel Valls s'engageant lui aussi sur des terrains glissants.
Commentaires
Un milliard de fois hélas, les faits vont continuer à nous démontrer plus que jamais le socialisme à la française a non seulement perdu le "sens du peuple ", mais aussi trahi son » bon sens ».
Ne nous leurrons pas, nombre de nos politiciens professionnels et d’expérience de tous bords, ne sont plus des apprentis sorciers pour leurs propres intérêts, car ils ont tous des villégiatures au soleil et aussi à l'étranger en cas de déroute, tout est prévu.
Churchill, Malraux, et bien d'autres avaient alerté du danger voilà des décennies, mais il faut croire que de Gaulle avait vu juste. Seule solution viable demain : changer tout le troupeau y compris ses vieux bergers ; les chiens s’adapteront.