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Ah ! ça ira... à la Lanterne !

Autant je ne supporte pas les rumeurs qui circulent sur Mme Trierweiler (cf. billet précédent) autant je ne comprends pas la frilosité des journalistes devant le scandale de la présence de celle-ci au pavillon de la Lanterne de Versailles.(*)

Le symbole ! Versailles ! La seconde maîtresse logée au frais des manants que nous sommes dans un palais des  Rois ! Et c'est la Gauche qui gouverne !

On rêve.

Les résidences dévolues à la présidence de la République - il y en a quelques unes réparties sur le territoire métropolitain - sont exclusivement réservées au président, à son épouse et à ses invités.

Outre, bien sûr, l'Elysée, ce sont le fort de Brégançon, le pavillon de la Lanterne , le château de Rambouillet, le Grand Trianon,  les châteux de Marly le Roi, Champs sur Marne, Vizille (en Isère) et le domaine de Souzy-la Briche (en Essonne).

C'est un abus manifeste d'y loger une maîtresse seule, comme, en d'autres temps,  Agnès Sorel, Diane de Poitiers ou Mme de Pompadour.

Quand cette seconde maîtresse, délaissée pour une troisième, a les nerfs fatigués et vient s'y reposer, on passe de l'abus au scandale.

Or il se trouve que le public, égaré et trompé par la propagande officielle, complaisamment relayée et mise en musique par des journalistes frileux, a l'air de trouver cela naturel.

Ce qui vaudrait au moindre chef d'entreprise d'être dénoncé pour abus de biens sociaux et perdu de réputation aux yeux de ses employés, passe comme une lettre à la poste quand il s'agit de celui qui devrait au contraire être exemplaire, comme il l'avait d'ailleurs promis dans son interminable anaphore  des "moi, président de la République".

J'espère que les journalistes américains devant lesquels il va bientôt se trouver à New-York auront le professionnalisme et le courage que n'ont plus leurs confrères français et qu'ils sauront mettre ce pitoyable personnage en contradiction avec ses tartufferies moralisatrices.

Le drame est que notre pays, ridiculisé par ce pitre, en sortira un peu plus abîmé.

Heureusement que les blogs - comme celui-ci - et l'ensemble des réseaux sociaux sont là pour exprimer la voix du peuple, captée et étouffée par ceux qui monopolisent la parole pour ne surtout rien dire et pour expliquer que personne en France ne condamne la dégoûtante attitude de ce président, à moins d'être un affreux qui veut attenter à "la vie privée.

    Où est passé le temps ou les sans-culottes chantaient " ah! ça ira !..." ?

(*) Toutes les vues sont celles du pavillon de la Lanterne de Versailles.