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Titre du blog : Le journal de Frank THOMAS
Auteur : Frank-Marie-THOMAS
Date de création : 20-09-2009
 
posté le 01-02-2014 à 14:27:02

Peillon confond instruction et éducation.

Du temps où le ministère se nommait "Instruction Publique", ce qui ressortissait de la transmission du savoir, seule véritable mission de l'Etat, était clairement séparé de ce qui était du ressort de l'éducation, domaine d'intervention des familles.

 Certes la morale était quotidiennement enseignée à l'Ecole; certes l'étude de la science, des techniques, des lettres, de l'histoire, de la philosophie comportait des éléments relevant autant de l'éducation morale et civique que de la connaissance pure.

L'instituteur, le professeur considéraient que leur savoir et leur comportement exemplaire suffisait à remplir la face éducative de leur mission et ne se seraient jamais mêlés de formater l'intimité de leurs élèves, comme on voit l'Ecole tenter de le faire sous l'impulssion maniaque du gouvernement actuel.
Il n'en demeure pas moins que ces études visaient, par delà la formation de l'élève, à l'exercice libre de la citoyenneté future et à la construction d'une société pacifique et harmonieuse. Leur objectif était le bien commun dont on pensait qu'il était la condition sine qua non de l'épanouissement individuel, qui n'était pas séparé de celui de la collectivité. C'était la République.

Les parents, formés eux-mêmes à une telle école, exerçant une autorité que nul ne leur contestait alors, transmettaient ensuite à leurs enfants la mise en pratique de ces connaissances et ces valeurs dans la vie privée de leurs enfants.
Les enseignants de leur côté, respectés par la nation, jouissant d'une place dans la société qui valorisait leur parole, attachés à se comporter d'une manière digne et respectable complétaient, pour ce qui était de leur domaine, cette instruction éducative du citoyen.
Le principe fondateur de la République française, qui en fait un régime irréductible à tout autre, est précisément cette séparation de la shère privée et de la sphère publique qui ne vaut pas seulement, comme on tend à nous le faire croire, dans le domaine de la foi religieuse, mais aussi dans celui de l'économie et de l'éducation.


L'harmonie que cette organisation sociale se propose de faire régner est en train de se dégrader et risque fort de n'être bientôt plus qu'un souvenir nostalgique si l'Etat, impuissant à régler ce qui le concerne, continue comme il le fait actuellement, à s'immiscer dans la vie intime des gens et à troubler le fragile équilibre obtenu par des siècles de civilisation et 140 ans de République.