Il est de méchante humeur, Manuel Valls.
Il faut dire que la situation n'est guère brillante pour lui.
Manifestations violentes et dégradations en Bretagne à Paris et à Nantes, statistiques de la délinquance décevantes et même inquiétantes, inefficacité de la politique des zones de sécurité prioritaire. Pas de quoi plastronner.
Et pourtant, il plastronne.
Avec une arrogance de roquet, le visage fermé et impérial, il tente de compenser son inefficacité par des postures qui font rire.
Il est moins drôle, pourtant lorsque, mis en difficulté par une question d'un parlementaire, il croit bon de l'injurier en rappelant son prétendu passé "d'extrême droite".
On l'avait déjà vu, sur le plateau d'une grande émission politique, perdre son sang froid et donner tous les signes d'une grande agitation. Ce n'est pas très rassurant.
Cet homme ambitieux ne supporte pas, à l'évidence, de se remettre en cause. Dans le sillage de Hollande à qui, depuis la primaire socialiste il a lié son sort avec l'espoir non dissimulé de lui succéder un jour, il sent que sa popularité d'emprunt est en train de s'étioler et que le fauteuil qu'il convoite se dérobe sous lui; alors il perd ses nerfs.
Qu'on m'accuse de partialité si l'on veut, on n'aura sans doute pas tort. Mais je n'aime pas ce personnage, ses cravates voyantes, sa veste éternellement ouverte et sa démarche chaloupée.
Il a mauvais genre, Valls l'agité..