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Titre du blog : Le journal de Frank THOMAS
Auteur : Frank-Marie-THOMAS
Date de création : 20-09-2009
 
posté le 28-02-2014 à 22:09:08

Seconde guerre de Crimée ?

La Crimée est une magnifique et immense presqu'île qui s'avance dans la Mer Noire, au sud de l'Ukraine.

Elle revêt pour la Russie, frontalière par l'Est, une importance primordiale; il suffit  pour s'en rendre compte de regarder la carte ci-dessous.

Les évènements de la place Maïdan qui ont abouti au renversement du président élu Ianoukovitch braquent tout à coup les feux de l'actualité sur cette région qui, depuis 2500 ans, n'a cessé d'être une zone de fracture sensible.

 Car la Crimée, ce pays que les grecs anciens appelaient la Chersonèse Taurique, a eu une histoire très mouvementée.

Tour à tour, au cours des siècles elle a été envahie et exploitée par les grands empires et les grandes cités dominantes.

 

 L'ancien royaume du Bosphore passe d'abord sous le protectorat romain en 336, puis il devient province de l'empire byzantin, province de la Russie de Kiev, de l'empire ottoman, de la République de Gênes, de l'empire russe de Saint-Petesbourg, enfin, de l'URSS.

De 1854 à 1856, 200.000 hommes moururent lors de la guerre qui opposa La Russie à une coalition anglo-franco-turque. 

On ne cesse de nous dire qu'il faut retenir les leçons de l'Histoire : il faudrait essayer de ne pas oublier la guerre de Crimée.

En 1954 elle devient une province de la République Socialiste Soviétique d'Ukraine; en 1991 enfin, une république autonome au sein de la République d'Ukraine.

Son autonomie est d'ailleurs assez théorique quand on considère d'une part sa position géographique et d'autre part la présence de troupes et de la flotte russes basée à Sébastopol.

 

 

Il est tout à fait clair que la Russie, qui craint comme la peste la contagion de l'hiver ukrainien et dont les intérêts stratégiques majeurs risquent d'être remis en cause par une réelle indépendance de l'Ukraine ne se laissera pas dépouiller de cette pièce essentielle dans son jeu au Moyen Orient, en Méditerranée et dans le monde.

Les puissances occidentales, France et Allemagne en tête, veulent rappeler Moscou à la sagesse.

Il est à craindre que ce ne soit pas suffisant.

Dès le départ de toute cette affaire ukrainienne, leur soutien sans condition aux révoltés de Maïdan contre le pouvoir corrompu mais légal -  révoltés dont le plus grand nombre est certes constitué de citoyens sincèrement épris d'honnêteté et de liberté,  mais dont les plus actifs sont de dangereux fascistes ouvertement admirateurs du nazisme -  place l'Europe dans une position très délicate.

Ne soyons pas naïfs : ce qui est en train de se jouer en Crimée et en Ukraine n'est pas la lutte du Bien contre le Mal, comme on voudrait nous le faire croire, mais celle d'une force contre une autre.

 

Commentaires

fugace le 01-03-2014 à 16:54:24
Bonjour F.T.,


Poutine sait que l'Europe est faiblarde d'une part, et que par ailleurs, Obama est dans l'impossibilité d'intervenir sur place comme est en train de le faire l'armée Russe au moment où j'écris ce commentaire.

Je crains donc malheureusement qu'une fois encore le peuple ukrainien, doivent rentrer dans le rang. La division du peuple ne pouvant que profiter à la Russie, qui va à nouveau placer son nouveau caniche.

(décidément, les caniches reviennent à la mode !....)

Une révolte n'étant pas une révolution, Ianoukovitch, étant libre des ses mouvements (erreur majeure des révoltés), on ne parlera plus de l'Ukraine sous peu.