Je mets en ligne ce texte d'un fidèle lecteur qui, ce jour, commente mon article du 22 février (voir le lien)
« L'esprit de sérieux et la cuistrerie qui gangrènent notre époque, et qui croît en proportion de l’inculture, les poussent à anathémiser, tels de nouveaux inquisiteurs, toute forme d'éclectisme et d'ouverture d'esprit.
Sans aucun doute votre style fait mal parce qu’il dit clairement (sans les circonvolutions rencontrées ailleurs…) la réalité, les réalités d’hier et d’aujourdhui. Et comme toute vérité n’est pas bonne à exprimer, vous faites partie de ces courageux et audacieux qui sont les premiers à en payer le prix avec la meute aux fesses.
Ce blog est tout à votre honneur, et pour moi, c’est un régal de venir ici prendre quelques leçons de rattrapage. Le billet de ce jour, ne me surprend pas, car j’étais persuadé qu’un jour ou l’autre, par les temps qui courent, vous auriez à vous justifier, à répondre aux attaques qui vont se répéter par celles et ceux qui demeurent persuadés de détenir la vérité. Tant de ces « médiocres » enrageant de s’apercevoir que leur supercherie idéologique est mise à nue, alors ils attaquent avec leurs armes dont l’accusation gratuite.
« Qu'est-ce que la vérité ? », se demandait, songeur, un magistrat célèbre de l'Antiquité ? Cette question se pose toujours, y compris dans le domaine des relations entre les citoyens, et des citoyens avec leur cité. La vérité, c'est d'abord la clarté, le contraire de la tromperie qui s'apparente souvent à la démagogie : dire ce qui plaît, promettre ce qui avantage, séduire ainsi les naïfs pour obtenir momentanément soutien et gain de cause.
Fort heureusement les peuples et citoyens encore éveillés et encore un peu instruits se rendent bien compte que les mêmes illusionnistes sont toujours à l’œuvre. Car comment ne pas être fa ti gué de ces gens inoculant leur mépris de façon compulsive en évitant surtout d'argumenter pour enrichir l’autre de leur sève intellectuelle ! Comment donc tenter de leur faire comprendre que l'opposition peut être fertile, du moment qu'elle offre dans un espace d’échanges, un vrai débat intellectuel, donc argumenté.
« S’il reste des hommes qui n’obéissent pas à leur raison seule, mais reçoivent leur opinion d’une « raison étrangère », alors en vain toutes les chaînes auraient été brisées : le genre humain serait divisé en deux parties, celle de ceux qui savent et celle de ceux qui croient encore, c’est à dire celle des maîtres et celle des esclaves modernes » (Condorcet demeure d’actualité). »