Depuis des années, et singulièrement depuis qu'ils sont étroitement associés à la gestion de la capitale, les écologistes ont influencé lourdement les décisions prises par la municipalité en matière de lutte contre la pollution.
Les Parisiens - dont je suis par périodes - se sont vu imposer toute une série de règlements et de restrictions qui leur coûtent très cher tant collectivement à travers des impôts qui ont tendance à s'affoler depuis le dernier mandat de B. Delanoë qu'individuellement à cause de la lutte hémiplégique et obsessionnelle contre la voiture.
Certes, chemin faisant, certaines avancées ont eu lieu au nombre desquelles je range le développement de l'auto électrique partagée qui semble correspondre à une attente et à un besoin réels et qui, par son succès même, démontre s'il en était besoin que l'automobile, malgré qu'en aient ses détracteurs hystériques, reste indispensable au cœur des grandes villes.
Mais la chasse effrénée aux voitures "mal garées" qui a pour but moins de libérer des emplacements improvisés gênants pour la circulation que la préoccupation financière de la Ville et des sociétés privées qui s'enrichissent sur le dos des automobilistes; la violence des procédés employés sans aucun bénéfice visible sur la fluidité du trafic; la réduction drastique par tous les moyens et à grands frais du nombre de places de stationnement obligeant ceux qui cherchent à se garer à polluer l'air durant leurs attentes et les tours de quartier qu'ils sont contraints de faire; le coût exorbitant des équipements inutiles destinés à remplacer ces places par des gadgets destinés à les justifier; le stess induit par cet acharnement; le mauvais coup porté au commerce de proximité par ce flicage aveugle et impitoyable qui fait fuir les clients; tout ce gâchis matériel et humain n'améliore pas d'un iota ni la circulation, ni le taux de pollution de l'air de Paris.
Or voici que depuis une semaine, Paris étouffe sous un nuage grisâtre et puant.
Et ce n'est pas, évidemment, la ridicule mesurette prise par le gouvernement d'installer pour deux jours une circulation alternée des véhicules au numéro pair ou impair ou la gratuité temporaire des transports en commun qui amélioreront quoi que ce soit.
Cette décision - si tant est qu'on puisse employer ce mot - est au contraire l'aveu sans fard de ce que tous les tracas qu'on a méthodiquement fait endurer aux Parisiens sont à la fois inefficaces et vains.
Vous pensez peut-être, parce que vous êtes conséquents, que les écolos y voient l'échec de leur politique ? Que nenni, ils y puisent au contraire des raisons de la poursuivre et de l'amplifier !
On désespère même de l'avenir quand on voit la minable manœuvre politicienne que ce lamentable épisode a suscitée et quand on écoute les déclarations des deux principales candidates à la mairie, Mmes Hidalgo et Kosiusko-Morizet qui, soucieuses de satisfaire les bobos, ont l'intention de poursuivre et d'intensifier cette politique mortifère et parfaitement impuissante à résoudre le problème.
La première, pourtant au pouvoir depuis 12 ans, est même allée jusqu'à oser reprocher à sa concurrente, membre de l'opposition au conseil municipal d'être responsable de ce pic de pollution !
Commentaires
Bonjour F.-M. T.
Chassez le naturel, il revient au galop,
Dans la Rome antique et jusqu'au Moyen Âge, la circulation d'air à l'intérieur du bâtiment était libre et abondante, assurées par les jeux de pression qui existent hors et dans le bâtiment. Les fenêtres juste pourvues de volets, étaient alors naturellement ventilées. Depuis le
Si au milieu du XVIIIe , la ventilation s'intéresse à des milieux confinés dont font désormais partie les bâtiment, les technique et la science se sont d'abord attachées à des lieux comme les mines puis les intérieurs de navires, ensuite les prisons, les casernes et enfin les hôpitaux pour des raisons d’odeurs d’abord.
La première ventilation artificielle dont l'histoire fasse mention serait celle que conseille Hippocrate en -460, lors d'une épidémie à Athènes et celle qu'on a applique encore au XIXe siècle quelques villes du Midi de la France pendant la quatrième pandémie de choléra, à savoir l'allumage de vastes foyers sur les places publiques. Ces foyers brûlaient une partie des miasmes aériens et provoquaient un courant d'air dans l'atmosphère ambiante, mais ils exigeaient une masse énorme de combustible et n'agissaient que sur des surfaces très restreintes. (Source WIKI). Le nucléaire pourrait (c’est un paradoxe) apporter la réponse dans quelques siècles.
La ventilation naturelle à l’échelle d’une ville est pourtant possible, mais elle exige des siècles de transmission continue de la mémoire, sans cesse adaptée aux contraintes nouvelles. Je pense par exemple à la ville de ST MALO, mais il y en a beaucoup d’autres dont le constructions ont établies des rues qui atténuent ou au contraire amplifient la ventilation naturelle.
L’homme moderne s’étant éloigné de sa planète, il ne faut pas s’étonner de réponses de la nature tant en ce qui concerne les concentrations des pollutions diverses, que celle des inondations désormais à répétition. Sans parler du chimique.
Ventiler naturellement les villes, et même les mégapoles sera l’enjeu du troisième millénaire, si tant est que les épidémies potentielles n’aient pas pris de l’avance. 1000 ans c’est beaucoup, mais c’est aussi peu à l’échelle de la galaxie.