Jouer les vierges effarouchées, pousser des "cris aigus de fille chatouillée", est une des tactiques favorites des gens pris en faute et qui cherchent à détourner de l'essentiel.
Le triste et ridicule Désir nous fatigue tous les jours à s'essayer lourdement à cet art du brouillage.
On ne répond plus sur le fond, on ment effrontément, on se comporte comme des porcs, mais on est délicat sur les mots...
Cela prend de moins en moins; le peuple français n'est pas encore assez abruti par tous les experts en désinformation qui se succèdent, le front plissé d'une intransigeante sévérité pour donner des leçons de morale, alors qu'ils devraient rougir du traitement qu'ils infligent à la République.
Il commence même à en avoir assez, le peuple.
Durant 5 ans, on a fait artificiellement mousser le yacht de Bolloré et la soirée des Champs Elysées; on a tenté par tous les moyens de décridibiliser la personne sachant que sa politique, si on revenait aux affaires, serait poursuivie et amplifiée; on a délibérément menti sur la gravité de la crise de 2008; on a lancé des anathèmes contre la corruption par l'argent; on a affirmé, main sur le coeur, que l'on serait exemplaire dans sa vie personnelle et que la justice serait parfaitement indépendante.
Et aujourd'hui que tous ces mensonges et ces fausses promesses tombent à l'eau et que les Français, déboussolés et même désespérés, n'ont plus de repère, on s'acharne sur le même homme, un bouc émissaire qui prête aisément le flanc aux coups, mais qui, tout compte fait, est bien moins corrompu que les tartuffes qui peinent à nous gouverner.
Mais peut-être cette fois-ci, inquiets de voir à quel degré d'impopularité ils sont tombés, et tentant par tous les moyens de se rattrapper aux branches, sont ils allés un peu trop loin.
Je n'ai jamais voté Sarkozy, ni en 2007, ni en 2012, et je ne partage pas son enthousiasme pour la réussite financière et l'économie de marché débridée.
Mais je déteste que l'on s'acharne aussi méchamment et aussi injustement sur un homme, quel qu'il soit.
Commentaires
Bonjour F-M. T.
Alors que le pays aurait besoin d'une opposition vigoureuse, constructive, qui propose, contribue, innove. Il faut donc encore que ce soit N.S. qui doive sortir du bois pour agiter la politique et provoquer un réveil qui tarde. Je ne sais pas si N.S. sortira "vivant politiquement" de la charge qui fut menée depuis maintenant sept ans, mais je demeure persuadé que les traces infligées demeureront pour le meilleur de la démocratie.En tous les cas je le croie encore.
Ayant toujours pressenti en ce chef politique, une volonté permanente de mettre la France à l'heure du XXIe siècle, je devine aussi en sa personnalité ce trait qui peut irriter fortement ses nombreux adversaires atteints de cécité pour ne pas dire plus : cet homme est en avance sur son temps. Son erreur fatale fut sans doute de vouloir cependant laisser prédominer le consensus sur les convictions.
Peut-il revenir ? Doit-il revenir ?