Lundi, mardi et hier mercredi, l'actualité nous a réservé son lot quotidien de mauvaises nouvelles...
Cela a commencé par le règlement de comptes sanglant à l'UMP.
Ce parti composite et hétéroclite, miné depuis plus d'un an par une querelle de chefs et une bataille d'ambitions personnelles, fragilisé en la personne de son président par une élection interne plus que douteuse, s'est livré à une sorte de putsch, bien dans la tradition gaulliste, d'ailleurs, à l'issue duquel Jean-François Copé et ses amis ont dû baisser les armes et se rendre.
Même s'ils avaient pour consigne - et la suite l'explique - de ne pas se répandre dans les medias pour se réjouir trop bruyamment des malheurs de leurs adversaires, on a bien senti à quel point ce triste et ridicule épisode réjouissait les socialistes, étrillés la veille dans un scrutin calamiteux.
Il ne fallut pas longtemps pour comprendre leur exquise retenue : le lendemain matin, alors que la veille au soir notre incapable président prenait la parole pour strictement ne rien dire, la Chambre des Comptes rendait des conclusions effarantes et accablantes pour le pouvoir en place.
On apprenait en effet que le gouvernement, dans le but de rester dans les critères de Maastricht, c'est à dire d'atteindre les fameux 3 % de déficit du budget de l'Etat en 2014, n'avait pas pris en compte un manque de 14,8 milliards de recettes fiscales prévues mais non perçues en raison de la baisse d'activité du pays et de l'appauvrissement des ménages.
En d'autres termes, la Cour des Comptes dénonce un budget insincère, ce qui, dans tout autre pays, suffirait à provoquer la chute, dans le déshonneur, de tout gouvernement.
Mais là ne devait pas s'arrêter cette suite de catastrophes : hier soir on nous révélait les chiffres du chômage, qui une fois encore sont très mauvais, signe que notre tissu économique part peu à peu en lambeaux.
Si ces trois évènements avaient eu lieu lundi, mardi et mercredi de la semaine précédente; si les électeurs avaient pu assister au lamentable feuilleton de l'UMP; s'ils avaient constaté que le gouvernement leur mentait effrontément, au risque d'ailleurs de décrédibiliser un peu plus la France dans le concert européen, nul doute que le score du Front National aurait grimpé encore de plusieurs points.
Ce n'est, hélas, que partie remise.