Il n'est pas jésuite pour rien, François Premier !
A Bethléem, "il surprend tout le monde" - pour employer la terminologie journalistique - en allant "se recueillir" devant le mur de séparation construit par Israël pour empêcher les palestiniens de sortir de leur territoire.
Le geste (qui n'est pas sans rappeler le rôle de Jean-Paul II du temps du mur de Berlin ) aurait du sens si le lendemain il n'était allé "se recueillir" et glisser un petit papier votif dans le mur des lamentations de Jérusalem.
Ménager la chèvre et le chou, avoir deux fers sur le feu a toujours été la politique de l'Eglise catholique grâce a laquelle, depuis 20 siècles, elle a traversé cahin-caha toutes les vicissitudes de l'histoire.
Il faut avouer que là François Premier montre qu'en matière de jésuitisme, il est de première force.
Commentaires
Le peuple d'Israël victime des horreurs que l'on sait sous le régime nazi a été de tous temps victime des pogroms en particulier dans les pays de l'est. Guère mieux traités ailleurs, les juifs étaient interdits de cité à l'intérieur des villes et villages ce qui explique les diverses rues des Juifs toujours excentrées des communes françaises. Il existe même à quelque distance de Courtenay dans le Loiret, un hameau qui porte le nom de "mort aux juifs". On m'a expliqué que c'était une faute d'orthographe et que le nom réel serait "Mare aux juifs". Moi je veux bien mais je ne peux m'empêcher de me demander à quoi était destinée la mare en question et si l'un dans l'autre la première appellation n'a pas, elle, l'avantage de ne pas être entachée d'hypocrisie.
Evidemment sans rancune ni acrimonie qui sont de vilains sentiments qu'il n'est nul besoin d'être croyant pour mépriser,
vous me permettrez de ne pas partager votre enthousiasme à propos du geste de "François" à Bethléem.
Je le crois tout aussi hypocrite que ce que vous nommez à juste titre la "comédie côté juif", puisqu'il est évident que, s'attendant à devoir la jouer - c'est un passage obligé de tout visiteur de marque - il a tenu à contrebalancer l'impact de sa"prière" devant le mur du temple de Jérusalem.
Que ce soit de la bonne politique, peut-être; mais qu'on ne parle pas alors de "recueillement" et autres fariboles.
Sans rancune encore, je ne partage pas du tout votre irritation à l'égard du peuple d'Israël.
Rien d'extraordinaire à ce qu'ils se méfient des catholiques après l'horreur indicible qu'ils ont eu à subir de la part de gens qui se réclamaient de cette religion - en Pologne notamment .
Et rien non plus de surprenant à ce qu'ils se méfient du Vatican après Pie XII, si équivoque durant la guerre, et après Jean-Paul II , le nouveau "saint", qui avait voulu installer un couvent et une immense croix à Auschwitz.
Certes, les juifs ont une capacité plus grande de se faire entendre et craindre que d'autres peuples et parfois on peut trouver qu'ils en abusent.
Mais dans aucun cas il n'est possible de comparer l'horreur qu'ils ont eu à subir il y a 70 ans à quelqu'autre. Il y a dans la Shoah et dans la façon industrielle dont elle a été conduite par la démence nazie, quelque chose d'irréductible et de définitivement incomparable que le temps ne saurait amoindrir et encore moins éteindre.
Bonjour monsieur.. Irritée je suis.. Le rôle d'un homme d'église ne de trouve-t-il pas -aussi-dans des gestes de paix..?? L'arrêt de François en Palestine a été SA décision.. La comedie côté juif a été dictée par le protocole et la colère des juifs suite aux gestes faits en priorité côté palestinien..-je pense que le choix de commencer par la Palestine avait une vraie portée politique.. Mare d'un peuple qui ne cesse de vouloir dicter sa loi au monde entier.. Mare d'un peuple qui ne veut avancer et bloque les compteurs à la Shoah et autres malheurs.. D'autre peuples ont souffert et ne nous infligent .,rien.. Alors: bravo à un homme qui pour une fois pense à la Palestine.. Jésuite ou pas.. Bravo.. Et merci.. Sans rancune..